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politique - Page 10

  • Les Etats en danger

    Les Etats sont en train de dépenser des fortunes qu'ils n'ont pas pour sauver le capitalisme. C'est terrible. Ces sauveurs-là sont les prochaines victimes. Surtout quand ses dirigeants veulent nous faire croire qu'ils refondent le capitalisme.

    Comme en 1929, cette crise est une crise de la demande, une demande insuffisante pour les marchés. D'où les fuites suicidaires vers les crédits insolvables. Cette insuffisance de la demande est lié à une plus grande inégalité dans la répartition des richesses. Quand on a trop d'argent, on veut investir (cela favorise l'offre) et quand on en a pas assez, on ne peut que tout dépenser (cela favorise la demande). Et cette croissance des inégalités est le fruit de la dérégulation des échanges, qui favorise le moins disant social, et écologique.

    Dans ce "fameux" G20, on continue à s'aveugler sur les bénéfices de ce libre-échange et on applaudit quand les Etats passent à la caisse pour éponger les actifs "toxiques", les déficits et autres gracieusetés qui risquent de précipiter les Etats démocratiques et socialement avancées dans des faillites financières.

    Pour les banques, c'est "pile je gagne, face tu perds". Tu, c'est l'Etat, c'est nous les citoyens. Ce n'est pas la lutte finale, c'est le début de la lutte. Il y a du pain sur la planche. Journalistes, à quelques exceptions près, vous êtes nuls.

     

  • comment valoriser les services publics

    Pour redonner aux services publics leur force et leur donner une capacité offensive (secteur bancaire, logements, ...), je crois qu'il importe d'accepter d'avoir des services publics avec des travailleurs "ordinaires", c'est-à-dire sans statut particulier par rapport au privé. Je crois que cette mesure est devenue indispensable pour donner toute sa crédibilité aux services publics.

    Pour réussir cette rupture sans casse, une mesure assez simple consisterait à ne plus embaucher que des travailleurs ordinaires, avec des contrats identiques au secteur privé. Une mesure de "droite" qui permettrait de mener une politique de "gauche". Paradoxe.

  • Vive le service public bancaire !

    Il est peut-être temps de s'interroger sur la pertinence de maintenir le système bancaire dans le privé.

    Il semble que le système actuel soit du type "pile je gagne, et face tu perds", vu du banquier. Si une entreprise ne peut pas faire faillite, faut-il la maintenir dans le secteur privé ?

    On se rend compte que le système bancaire est indispensable au bon fonctionnement de l'économie. Si les banques ne vont pas bien, c'est toute l'économie qui va mal. Au fait, à quoi sert une banque ? Pour faire court : d'un côté draîner l'épargne et de l'autre permettre les investissements, pour les entreprises comme pour les particuliers, en prenant soin d'évaluer les risques de solvabilité future des emprunteurs.

    A voir la façon dont cela se passe, il semble bien que les fondamentaux du métier ont été perdus de vue depuis quelque temps. L'objectif de rentabilité maximum y est sans doute pour quelque chose, de même que l'impossibilité de faire faillite.

    Avec un service public bien pensé et moderne, on pourrait remédier à ces maux. Sinon ? On recommencera. Quand les banques auront mis en faillite les Etats, comment se portera la démocratie ?

  • Egalibre, projet politique

    Egalibre est un projet politique, pour notre petite France et pour la planète Terre. Il est temps de faire bouger les lignes, de faire des propositions radicales. La société évolue trop vite pour imaginer un avenir à l’inertie des schémas politiques en cours. Le retour du progrès politique devient une nécessité. Il reste à être plus prudent et plus intelligent que par le passé. Ne cherchez pas une affiliation quelconque dans ce projet. Il n’y en a pas, ou très éloignée des jeux politiques actuels de tous bords. Le nom donné, Egalibre, exprime une volonté d’union et d’équilibre entre l’égalité et la liberté. Pour ne pas piétiner l’égalité au nom de la liberté, et pour ne pas piétiner la liberté au nom de l’égalité. A la recherche du collectif intelligent. Face à une concurrence politique anémiée, Egalibre veut vous proposer un grand bol d’air et une belle lumière. Respirez.

    Depuis quelques siècles, les progrès scientifiques et économiques ont été et sont extraordinaires. Seul le progrès politique n’a pas été et n’est pas à la hauteur. La plupart des problèmes majeurs que nous subissons et que nous ne parvenons pas à maîtriser sont aujourd’hui de l’ordre du politique. Inégalités sociales trop fortes, misère des plus pauvres, manque d’éducation, guerres et terrorisme, liberté d’expression bafouée ou inexistante, pollutions diverses et dangereuses, gaspillage des ressources naturelles, le bilan politique de notre planète est accablant. Si nous nous investissons avec intelligence et ouverture d’esprit dans le domaine de la politique, comme nous avons déjà su le faire dans la science, la technologie et l’économie, nous sommes peut-être capables de résoudre ces problèmes. Nous devons développer la seule modernité qui nous manque encore, la modernité politique. C’est un chaînon manquant.

    Le progrès politique a pourtant déjà commencé. Nous avons développé la démocratie, la vraie, celle qui refuse l’esclavage, celle qui s’appuie sur les valeurs de liberté et d’égalité. Les personnes qui vivent dans les nations les plus démocratiques sont souvent plus libres et plus respectées qu’ailleurs. La voie est bonne, les progrès sont tangibles. Mais le potentiel de la démocratie est encore devant nous, inexploité, immense. Aujourd’hui, les nations ont un niveau démocratique faible, ou illusoire, ou inexistant. L’immaturité politique reste la règle. Il suffit de regarder nos élections pour le comprendre. Les platitudes et les bonnes intentions l’emportent encore haut la main sur les propositions concrètes, fortes et financées. Positivons, les marges de progression sont énormes.

    Nous ne progresserons pas en politique en cherchant seulement à répondre aux attentes exprimées par l’opinion. Nous n’avons pas inventé Internet en réponse à une étude de marché. Nous n’avons jamais rien inventé de cette manière. Face à l’actuel marketing politique de la demande, il faut affirmer un marketing politique de l’offre. Autrement dit, plutôt que de prendre en permanence le pouls de nos états d’âme, réfléchissons un peu sérieusement aux mécanismes de la société si nous voulons les renouveler de façon significative. Arrêtons les blablas et les cris du cœur et faisons marcher nos neurones, en ingénieurs, en créateurs, en adultes.

    La mondialisation. Nos économies se mondialisent, pas nos politiques. La conséquence principale est une prise de pouvoir des acteurs économiques aux dépens des acteurs politiques. Quand vous défendez des mesures sociales ou écologiques, vous pouvez vous condamner à perdre des emplois. Les entreprises peuvent souvent s’installer ailleurs, là où les réglementations sociales et environnementales sont les plus faibles. La politique devient alors un exercice impossible. Beaucoup veulent croire que ce mouvement est très temporaire, que les dictatures vont se transformer en démocraties par la grâce de l’économie de marché. Ils se trompent et nous trompent. Pour arrêter cette course suicidaire au moins disant social et environnemental, nous devons refuser une mondialisation économique qui ne s’accompagne pas d’une mondialisation politique de même niveau. Donnons-nous deux objectifs simultanés et complémentaires : le ralentissement de la mondialisation économique et l’accélération de la mondialisation politique. Pour atteindre ces objectifs, la France doit sortir de l’Union européenne. Dans un même élan, elle doit proposer à ses partenaires la création d’une nouvelle Union, l’Union des nations démocratiques, instruite des succès et des échecs de l’Union européenne, vaccinée contre les exigences suicidaires du néolibéralisme, et ouverte à toutes les nations respectant une charte démocratique de qualité. La démocratie est le seul drapeau valable pour créer une dynamique politique mondiale.

    La démocratie, justement. Même dans nos pays occidentaux, elle est encore faible et fragile. Elle n’est pas assez prise au sérieux. Les élus et les hauts fonctionnaires ont tendance à capter les pouvoirs, par une complexité cultivée à dessein et par une absence d’information et de pédagogie réalisées en direction des citoyens. Imaginez une entreprise dans laquelle les actionnaires n’auraient pas les moyens d’étudier et de vérifier les comptes et seraient en permanence manipulés par la bonne mine et les bonnes paroles des dirigeants qu’ils nomment. Beaucoup pensent que cette situation est le propre des démocraties, et que le fameux citoyen de base est dans les faits un abruti, ou un enfant, qui ne demande qu’à se réfugier dans les jupes d’une mère ou dans les bras d’un père. Egalibre prend au sérieux la démocratie. L’immaturité politique est l’ennemi. Simplifier les lois et les budgets et informer au mieux les citoyens devient la règle, le fil rouge permanent, le projet principal, le cœur de la modernité politique.

    Les services publics. Ils sont l’expression de la démocratie. Ils ne vont pas bien. Leur légitimité est contestée, comme leur efficacité. Une meilleure information sur les coûts et les bénéfices qu’ils génèrent est un préalable nécessaire. Nous devons les ausculter plus souvent et plus profondément. Nous devons également analyser objectivement les raisons de leur existence, les alternatives possibles. Nous devons encore les sortir des contraintes dans lesquelles ils se sont enfermés. Le statut de la fonction publique a fait la démonstration de son inefficacité. Il faut en tirer, enfin, les conclusions qui s’imposent. Arrêtons d’embaucher des fonctionnaires. Le droit du travail ne doit-il pas être le même pour tous ? Cette réhabilitation des services publics est nécessaire car nous avons besoin d’eux, plus que jamais. Egalibre propose une forte extension des services publics, en particulier dans les domaines du logement, de la santé et des services bancaires.

    La solidarité. Elle est le coeur de la mission du collectif, de la politique, de la démocratie. Elle peut être à la fois un honneur et un plaisir. Plaisir de l’assistance, de l’entraide, d’offrir une sécurité économique à ceux qui en manquent. Egalibre propose une refonte complète de notre système de solidarité. Le simplifier et le rendre pertinent sont les deux objectifs. Fournir un plancher social qui apporte une sécurité économique à tous et qui éradique enfin la misère des plus démunis. Les multiples révolutions technologiques, passées et en cours, ne permettent plus de garantir un emploi régulier et décent à tous. Il existe une tendance structurelle lourde, révolutionnaire, marque principale de notre époque, qui consiste à remplacer le travail humain par le travail de machines. La solidarité doit aujourd’hui s’adresser en priorité à ceux qui n’ont pas de travail, ou pas assez pour pouvoir vivre correctement. Libérons très largement le marché de l’emploi en déportant le filet de protection économique vers les plus démunis. Avec la construction d’un mécanisme essentiel, permettant à tous ceux qui travaillent, même peu, même pas longtemps, de gagner plus qu’en étant simplement au chômage.

    Le logement. L’inefficacité du marché privé dans le domaine du logement  est devenue une évidence, en particulier pour les plus démunis. Egalibre propose d’instituer un grand service public du logement, avec trois objectifs majeurs. D’abord, fournir un logement décent à tous ceux qui n’en trouvent pas, en autorisant ce service public national à densifier les lieux déjà urbanisés. Ensuite, reprendre la main sur la gestion du marché du logement. La centralisation sera ici une source d’efficacité. Enfin, imposer l’accession automatique à la propriété de tous, en transformant tous les loyers en versements étalés d’accession à la propriété. En refusant toute gratuité, en prenant en charge et en responsabilité les autorisations de construction, en dialogue avec les collectivités, en bénéficiant de recettes obtenues sur la médiation du marché du logement, et enfin en bénéficiant de la part des banques de prêts bancaires à taux zéro, ce révolutionnaire service public du logement peut atteindre ses objectifs sans le moindre prélèvement obligatoire supplémentaire.

    La décentralisation. Décentraliser un certain nombre de dépenses publiques est une très bonne chose. Les collectivités locales sont plus proches des citoyens et elles ont déjà prouvé leur savoir-faire. Mais décentraliser les recettes publiques est une énorme erreur. En laissant le collectivités locales se débrouiller de leurs recettes, vous n’assurez plus la solidarité indispensable entre les communes riches et les communes pauvres, entre les départements riches et pauvres. Cette désertion dans la solidarité est un facteur important de développement de « banlieues » misérables, avec tous les maux que la misère est capable de générer. Egalibre propose une centralisation des recettes des collectivités locales. La répartition des recettes peut alors se faire, en principal, sur des bases démographiques équitables.

    Les services de santé. Pour que tout le monde puisse se soigner à peu près correctement, nous voulons fournir la gratuité des soins. Nous avons déjà un solide système de solidarité dans le domaine de la santé. En France, le collectif dépense chaque année près de 200 milliards d’euros pour répondre à cet objectif. Soit plus de 3 000 euros par personne et par an. Bel effort. Comme nous savons que les progrès de la santé génèrent des dépenses nouvelles mais que le portefeuille de la collectivité n’est pas extensible d’autant, nous devons nous polariser sur la création d’un système qui génère des économies et combat les gaspillages. Pour atteindre cet objectif, Egalibre propose un nouveau service public à la fois réhabilité et étendu. Réhabilité par l’application d’un droit du travail beaucoup plus souple. Et étendu par absorption de la plupart des acteurs privés : établissements de soins et d’analyses, médecins généralistes et spécialistes, pharmacies, recherche et développement sur les nouveaux médicaments et les différents matériels d’analyse et de soins. Supprimer les inconvénients du secteur public, trop englué dans des contrats de travail inefficaces pour l’employeur. Et supprimer les inconvénients du secteur privé, qui pousse naturellement à la consommation, ce qui est l’opposé de notre objectif d’économies. Un service public avec les méthodes du privé, la recherche d’économies se substituant à la recherche du profit.

    L’autogestion. Etendre la démocratie à l’entreprise. Le niveau d’éducation s’est considérablement accru et les moyens d’information ont beaucoup progressé. C’est devenu possible. Donner le pouvoir aux travailleurs et remettre en cause le pouvoir des détenteurs de capitaux nous autorise à remplacer la logique du profit par la logique de l’emploi. L’entreprise peut obéir à la volonté de ceux qui la font vivre. Mais soyons pragmatiques et non égalitaristes. Arrêtons de rêver l’autogestion si nous voulons la pratiquer et l’instituer. Pondérons le droit de vote en fonction du revenu des travailleurs. Valorisons le travail plutôt que le travailleur. Même imparfait, le revenu du travail est le meilleur indicateur à notre disposition. Et pour trouver les fonds nécessaires aux investissements indispensables, transformons en profondeur les services bancaires. Transformer l’épargne en investissement est le cœur de leur métier. Si nous prenons soin de ne pas léser les détenteurs de capitaux, et si nous tenons compte de la valeur apportée par les créateurs d’entreprise, nous avons la possibilité de réussir cette révolution.

    Les services bancaires. Ils sont stratégiques pour notre économie, en particulier si nous choisissons l’autogestion. Egalibre propose de transformer les banques en services publics, pour les mettre enfin au service de l’économie et des citoyens. Les objectifs sont nombreux. Eviter la fuite des capitaux. Interdire l’utilisation des paradis fiscaux. Simplifier et unifier la rémunération de l’épargne. Financer les créations d’entreprise et les investissements des entreprises. Favoriser la concurrence sur les marchés qui en manquent. Favoriser les créations d’emplois. Permettre la mise en œuvre d’une politique économique. Contrôler le bon fonctionnement d’un plancher social dégressif. Apporter au service public du logement les financements nécessaires à taux d’intérêt nul. La liste n’est pas exhaustive. L’efficacité de ce service public est trop stratégique pour lui laisser une forme monopolistique. Egalibre propose d’organiser une concurrence entre plusieurs services publics bancaires. Ceux-ci seront jugés sur leur capacité à ne pas perdre d’argent et sur l’atteinte de leurs objectifs, fixés par la collectivité.

    Si l’autogestion peut devenir le mode d’organisation des entreprises privées, les services publics doivent rester directement contrôlés par l’Etat et les collectivités, car c’est l’ensemble des citoyens qui doit avoir la maîtrise des services publics, démocratie oblige. D’où l’importance de la qualité de l’information des citoyens sur le fonctionnement et les résultats des services publics.

     

    Si vous souhaitez aller plus loin et plus en profondeur dans le pourquoi et le comment de ces idées et de ces propositions politiques, envoyez-moi un message, je vous répondrai.

     

  • La légitimité du pouvoir des travailleurs

    Sur le plan de l’évolution, la démocratie dans l’entreprise semble la suite logique de la démocratie du sol. Comment croire que seuls les citoyens et les politiques aient droit à la démocratie, et pas les travailleurs ?  Il est vrai que nos démocraties et leurs citoyens ont encore beaucoup de progrès à faire, sur le plan de l’organisation de la démocratie comme sur l’efficacité des choix politiques. On en reparlera plus tard. Il sera quand même plus facile de faire fonctionner avec efficacité une entreprise autogérée qu’un Etat national. Si vous étudiez de prêt la gestion d’une collectivité locale, une commune par exemple, vous constaterez qu’à part quelques abus, arnaques et nids d’incompétences, cette gestion tourne et fonctionne déjà mieux qu’au niveau d’un Etat, mais il nous faudra aussi des grandes entreprises avec une démocratie performante. En y travaillant et motivé par les revenus de son travail, le travailleur a toutes les bonnes raisons d’être un bon travailleur citoyen dans son entreprise, choisir ses dirigeants d’entreprise avec circonspection, choisir de bons dirigeants, au prix du marché.

    L’argument principal de celui qui refuse l’autogestion au nom de l’efficacité et du réalisme est simple : les travailleurs, dans leur majorité, ne sont pas capables de choisir un bon dirigeant, ils n’en ont pas les compétences.  Ils refusent la démocratie au nom de la compétence. Mais pourquoi limiter cet argument à la démocratie d’entreprise ? Pourquoi ne pas refuser aussi la démocratie actuelle pour cause d’incapacité du citoyen de base à choisir les bons représentants ? Non franchement, si on veut se passer du capitalisme, on le peut, nos résistances sont d’abord liées à notre peur naturelle devant la nouveauté. Le terrain est à peu près vierge, même si des expérimentations concluantes existent, dans les coopératives, les mutuelles et les associations. Le vrai frein est là, la nouveauté, qui est le plaisir du révolutionnaire.