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plan B

  • La suppression du capitalisme

    Je propose de supprimer le capitalisme et de le remplacer par l’autogestion. Cadres, employés, ouvriers, il est temps de vous reconvertir dans l’autogestion de vos entreprises. Cadres dirigeants, vous gagnerez peut-être moins mais vous gagnerez une plus grande légitimité. Et comme les capitalistes ne vous écraseront plus avec leur avide et délirant taux de rendement du capital, vous allez sortir vous aussi d’une oppression. Vous allez me dire que la démocratie est une autre forme d’oppression, être obligé de convaincre et de vendre ses décisions et ses choix, leur pertinence, et vous aurez raison, vous aurez toujours autant de responsabilités, mais vous serez les vrais patrons, en phase avec vos équipes car élus par eux. De vrais patrons d’entreprises, pour faire tourner au mieux la machine économique. Devenez des dirigeants élus plutôt que nommés. Il faudra toujours être efficace pour garder sa place dans une machine économique basée sur un marché concurrentiel, mais le point de vue change en profondeur car la priorité ne sera plus la rémunération des actionnaires mais celle des travailleurs, une sorte de révolution copernicienne.

    Nous devons construire un nouveau circuit de l’investissement économique. Au-delà du choix du ou des dirigeants, les capitalistes apportaient leur capital. Ils étaient (oui, ils le sont toujours.. mais laissez-moi rêver tout haut) les fournisseurs des finances de l’entreprise, pour la démarrer, la développer, pour supporter les besoins en fonds de roulement et l’actif des entreprises. Les banques vont nous aider, elles prêtent déjà une bonne partie de l’argent sous forme de dettes. Mais elles n’ont pas encore vraiment le plaisir et l’habitude de prendre des risques. Nous allons utiliser les banques pour assurer tous les investissements des entreprises. A elles de prendre des risques financiers, en se rémunérant sur le risque, et en se donnant les moyens de bien faire leur travail d’investisseurs à risque. Ma proposition est une vrai révolution pour le monde bancaire. Avec un service public concurrentiel, OVNI là encore. On en discutera plus longuement dans le prochain chapitre.

    A qui appartiennent les biens de l’entreprise dans notre proposition ? Nous avons la possibilité d’en faire un bien collectif public dont l’usage serait réservé aux travailleurs de l’entreprise, sauf faillite et/ou liquidation. En remboursant à moyen et long terme les propriétaires, au cours du marché quand il existe ou à un cours évalué s’il n’est pas sur le marché. Un révolutionnaire non-violent est un révolutionnaire qui ne volera personne. C’est techniquement jouable, avec pas mal d’informatique et d’imagination. Nous devons nous préparer dès maintenant à franchir cette étape pour sortir concrètement du capitalisme. 

    Abordons enfin un problème sensible. Comment vont réagir les capitalistes face à une menace de suppression de leurs revenus et de leurs pouvoirs ? Vont-ils vouloir se livrer à une guerre sans merci ou vont-ils finir par l’accepter ? Que va-t-il se passer si une majorité de citoyens veut supprimer le capitalisme ? C’est la condition pour passer à l’action. Ce sera alors la démocratie contre le capitalisme. Cette bataille aura-t-elle lieue et où ? Compte tenu des richesses capitalistes anglo-saxonnes, des pays comme les Etats-Unis ou l’Angleterre vont y perdre, mais leurs démocraties sont solides, quoique polluées par l’argent de leur financement politique. Si le projet de sortie du capitalisme se cantonne à la France, c’est financièrement tolérable, mais si le feu prend en Europe et sur toute la planète, les pertes financières vont devenir lourdes. A combien se chiffrera le manque à gagner ? Avec les fameux fonds de pension américains, poids lourds du capitalisme moderne, nous risquons d’être très mal vu. Les français auraient-ils vocation à passer leur temps à taper sur le système des « américains » ? Certes, nous allons rembourser ce capital, ce remboursement sera étalé dans le temps, c’est promis. Il va quand même falloir convaincre les « américains » de ne pas péter les plombs. Les « américains » sont des citoyens qui ont leurs qualités et leurs défauts, mais la nation « américaine » est tellement puissante qu’une éventuelle guerre dépend d’eux. « Américaines », « américains », démocrates et libéraux, on vous aime. On a besoin de vous. Vous êtes devenus de facto notre grand frère, peut-être pas le plus intelligent mais le plus courageux et le plus fort.  Chers amis « américains », laissez-nous expérimenter la sortie du capitalisme. A moins que vous vouliez avoir l’honneur de le faire vous-même en premier ! Et si nous le faisions ensemble ? Together for a peaceful revolution.

  • introduction au plan B

    Si la solidarité est au cœur de ce projet politique, Plan B a la particularité d’être anticapitaliste et libéral. Dans le sac de nœuds politique actuel, cette double option n’existe pas, les deux termes, anticapitaliste et libéral, sont jugés incompatibles et de proximité incongrue. Le jugement est erroné, je veux vous le démontrer. Je ne suis pas du tout satisfait du niveau politique de tout ce que je connais, élites comprises. Il y a mieux à faire. Voici donc mes propositions. Elles sont souvent radicales.

     

     

    Quel est mon objectif ? Donner un vrai projet et une nouvelle crédibilité à la gauche. Il y a du travail. Le communisme est mort et la social-démocratie actuelle est en train de mourir, sous les coups répétés du capitalisme et du néolibéralisme. Je vais tenter de vous le démontrer. La social-démocratie n’arrivera plus à corriger les déséquilibres fondamentaux, le budget de l’Etat est dans le mur, la concurrence internationale fait la chasse aux impôts et aux protections sociales, le tout dans un contexte de lutte désespérée contre le chômage. « Tu veux des emplois ? Donne-moi du moins disant social ». Voilà le discours capitaliste d’aujourd’hui, imparable et désespérant. Les sociaux-démocrates cherchent à résister, c’est bien, à maintenir la flamme et à atténuer les souffrances, solidarité toute. Mais tant qu’ils ne voudront pas toucher au système capitaliste lui-même, je pense qu’ils seront condamnés à subir cette loi. Avec le chômage actuel, les entreprises sont en position de force vis-à-vis des politiques. « Tu veux des emplois ? Donne-moi du moins disant social ». Mais les capitalistes ne sont pas complètement idiots, ils le disent mieux : « il faut réformer la France et son système de protection sociale », « soyons réalistes, la mondialisation est une réalité, adaptons-nous », « supprimons les rigidités qui nous condamnent », etc… Bien sûr, ils n’ont pas tort. A quand les étapes suivantes de la flambée de nos banlieues ? Je suis politiquement à gauche car je vois l’égalité aujourd’hui plus menacée que la liberté. J’aimerai en quelque sorte ressusciter la gauche, que je vois intellectuellement morte, grâce à un projet radical et futuriste.

     

     

    Le communisme est mort. Le deuil n’est pas encore terminé. La social-démocratie actuelle est en train de mourir, par faillite et perte de crédibilité. Où est la suite pour la gauche ? Où est le fameux plan B pour l’Europe ? Rappelez-vous, le débat sur l’existence ou non d’un plan B au moment du référendum européen de 2005, quand les oui ont accusé les non, qui ne voulaient pas du traité européen, de ne pas avoir de plan de rechange dans le cas d’un non au référendum. Où est le plan B ? Combien de temps va-t-il falloir attendre avant de voir un plan B capable de mobiliser ? On ne peut pas uniquement dire non sans rien proposer à la place. Les français ont été les premiers à dire non au nouveau traité européen, la parole pour le plan B est à la France. Silence, étonnant silence. Je saisis l’occasion de prendre la parole puisque j’ai un plan B, cet essai est un plan B. Je le propose pour la France, pour l’Europe, et pour toute la planète. Et vive la multiplication des plans B, que le meilleur gagne, la démocratie se doit de faire gagner le meilleur plan B.

     

     

    La politique est, paraît-il, l’art de vivre ensemble. Cet art est menacé sur notre planète. L’égalité et l’universalité sont à la baisse, la démocratie et la liberté peinent. Beaucoup de choses sont en hausse, quelques bonnes choses mais beaucoup de moins bonnes : le capital, les richesses, la mondialisation, la mécanisation, le chômage, les inégalités, les insécurités et les menaces sur l’environnement. Retenez les quatre derniers points. Ils sont inquiétants. Ce sont des facteurs de guerres, à l’ère de l’arme atomique et des bombes sales à la portée de tous. Le système est dans un état qui devient critique, pathologique. Il faut l’opérer, le remodeler, le rendre utile, efficace et protecteur. Les fausses synthèses et les fausses ruptures vont nous tuer, innovons.

     

     

    Plan B anticapitaliste et libéral en quelques mots : anticapitaliste, libéral, autogestionnaire, en faveur de douanes filtrantes d’essence libérale, pour la remise en cause du statut des fonctionnaires, pour une solidarité effective et efficace, pour l’accession automatique à la propriété de tous, pour un marathon télévisuel de la démocratie, pour beaucoup d’ovnis politiques.

     

     

    Appuyons-nous sur les fondamentaux de la république : la liberté, l’égalité et la fraternité. Ces trois mots fonctionnent toujours, gardons-les. Mais ils sentent encore le souffre, la devise est restée révolutionnaire. La liberté ? Elle est bien sûr indispensable, c’est notre oxygène, et elle est tellement française, qu’elle le reste. L’égalité ? Aujourd’hui la vrai question, celle sans doute qui va déclencher notre prochaine révolution. La fraternité ? Elle est d’abord une conséquence directe du respect de la liberté et de l’égalité. Etre de gauche ne doit pas nous amener à être sectaire et liberticide, la récente défaite du communisme doit nous servir de leçon. L’égalité sans la liberté est une impasse, une absurdité, une connerie.

     

     

    Nous avons à faire une révolution sans violence, sans armes de guerre, sans couteaux ni pistolets, sans bombes, ni chars, ni missiles, ni poisons, seulement des citoyens, des mots, des chiffres, de la démocratie et des ordinateurs. Je propose de virer le pouvoir capitaliste. Virons le capitalisme pour sauver la solidarité, mais gardons bien au chaud le vrai moteur économique qu’est la concurrence, remplaçons le capitalisme par l’autogestion et l’accession automatique à la propriété de tous. Et développons la démocratie, elle est notre flambeau.

     

     

    Les solutions proposées ici s’appuient sur quatre piliers fondateurs : la solidarité, la concurrence, l’autogestion et la démocratie. En réussissant à faire de bonnes choses dans ces quatre domaines, nous aurons, je l’espère, atteint l’essentiel de l’objectif politique du bien vivre ensemble.

     

     

    D’abord la solidarité. C’est là que la blessure se creuse et va continuer à se creuser, même si la France et l’Europe ne sont pas les plus mal lotis. Le capitalisme néolibéral en cours est une machine à détruire les solidarités. Vous voulez des emplois ? Baissez vos solidarités, acceptez les précarités. Et vous, que pensez-vous de la solidarité ? Vous en voulez plus, moins, ou ni plus ni moins ? J’en propose plus, à contre-courant de l’actuel vent capitaliste néolibéral, par plaisir, par volonté, par manque. Avec des mesures radicales pour arrêter et renverser la tendance actuelle. La suppression des pouvoirs capitalistes, la construction de l’autogestion. La construction d’une sécurité économique et d’une formation pour tous. Des impôts sur les machines plutôt que sur les revenus du travail. Tout le monde propriétaire de son logement. Idées utopiques ? L’utopie, en tant que rêve irréalisable, consiste plutôt à croire que la social-démocratie actuelle est pérenne et que le vent de la mondialisation néolibérale nous amène ailleurs que dans le fossé ou dans le mur. Pourquoi vouloir se débarrasser du pouvoir capitaliste ? Parce que le capitalisme est trop dangereux et injuste, et parce que le capitalisme est remplaçable. Nous allons développer ce point de vue. La France et l’Europe ont vocation à se mettre du côté de la solidarité, pour conserver leurs actuelles identités. Les pays européens sont les plus solidaires de la planète, la France, la Suède, l’Allemagne et quelques autres. La France est en première ligne, ses prélèvements obligatoires sont parmi les plus importants de la planète. En première ligne comme en 1939 avec Hitler, même si cette comparaison a ses limites, du moins je l’espère. Face à cette mondialisation capitaliste et néolibérale, allons-nous choisir la collaboration ou la résistance ? Nous devons proposer autre chose ou nous plier, vaincu à coup sûr. La France et l’Europe peuvent et doivent tracer une voie nouvelle et convaincante. Nous sommes dans la ligne de mire de la chasse actuelle aux mesures sociales, nous devons agir, la solidarité est en danger, les solutions existent.

     

     

     

    Ensuite la concurrence. Elle est bénéfique à la machine économique, la machine à « richesses ». La concurrence a fait ses preuves, elle respecte les principes de liberté et de réalité, elle est efficace. Je propose de développer la flexibilité du travail et de supprimer l’emploi à vie pour tout nouveau fonctionnaire. Arrêtons de tirer comme des idiots sur le libéralisme et la liberté du marché, celle-ci est le système économique le moins pire de tous, comme l’est la démocratie sur le plan politique. Nous permettrons aux richesses de se développer en ayant des entreprises compétitives. Le communisme est mort de son refus de la concurrence, de sa fuite devant cette réalité et cette liberté, et de son impasse sur la démocratie et les libertés. A défaut d’être capitalistes, soyons libéraux, prenons au capitalisme ce qui est sa meilleure arme depuis toujours. La solidarité, l’autogestion et la démocratie passeront toujours pour des voeux pieux ridicules si nous persévérons dans une utopie gauchiste anti-libérale. Vive la concurrence et vive le libéralisme ! Mais pas n’importe quelle concurrence, pas le néolibéralisme, une concurrence non faussée, organisée, surveillée. Une concurrence qui rétablit les douanes pour corriger les inégalités de prélèvements obligatoires des entreprises et des travailleurs au niveau international. Une concurrence qui se refuse à l’actuelle course mondiale au moins disant social. Et pas la religion de la concurrence non plus, il peut être plus pertinent de s’en passer dans certains domaines, dans le cas où un monopole se révèle plus efficace ou stratégique pour notre indépendance. Et certains services publics peuvent être en concurrence, comme je le propose pour les banques.

     

     

     

    L’autogestion ? Comme nous avons choisi de virer le capitalisme en supprimant les pouvoirs du capital, nous devons en assumer les conséquences. Nos entreprises peuvent-elles fonctionner sans capitalistes ? Des exemples convaincants de coopératives et d’associations existent. Les salariés le souhaitent ? Pas vraiment. Mais si nous voulons dépasser le capitalisme, il faut en assumer les conséquences au niveau de la gestion des entreprises. Et apportons en soutien un service public bancaire fort. En 1968, les intellectuels autogestionnaires manquaient de compétences économiques pour être sérieux et crédibles dans leurs expériences. Prenons enfin au sérieux l’autogestion. Il existe déjà un secteur économique important qui n’obéit pas au capitalisme mais à des règles d’autogestion, les coopératives et les associations. En remplaçant le capitalisme par l’autogestion, nous allons priver les citoyens salariés de leur bouc émissaire préféré - le patron - la difficulté principale est là. Les citoyens travailleurs sont de plus en plus instruits, nous avons là une tendance positive lourde du siècle passé, les citoyens sont maintenant potentiellement capables de choisir leur patron. Vous êtes capable de choisir votre patron au moins autant que vos hommes politiques. La difficulté réside dans la nouveauté du système. Votre intelligence concrète bute sur un vide, une terra incognita. Nous serions capables de choisir un homme politique mais pas notre patron ? Foutaises. L’autogestion peut et va devenir notre nouvel oxygène. Le capitalisme est déjà d’un autre temps, à dépasser de toute urgence, pour éviter le pire qui est devant nous, il est à classer au plus vite dans nos livres d’histoire.

     

     

     

    La démocratie ? Elle va être notre drapeau, elle est une arme essentielle de notre combat politique, et elle est fragile. Si nous avons plus d’expérience démocratique qu’autogestionnaire, nous sommes encore loin du compte. La démocratie n’est pas invulnérable, elle peut très bien disparaître si on ne prend pas soin d’elle. Des citoyens toujours trop mal informés, une économie envahissante qui génère du chômage et qui impose toujours moins d’impôts, une complexité qui peut remettre en cause les fondements de la démocratie, et des partis politiques en place qui monopolisent le débat et les fauteuils d’élus. La corruption ? Peut-être moins qu’ailleurs, mais quand même, toujours bien présente. Des médias qui peinent à progresser en matière d’information des citoyens. Une Europe le cul entre deux chaises, entre la volonté des nations et la volonté d’une fédération de nations, une Europe complexe, opaque, à impuissance politique notoire, avec une démocratie éclatée et sans réelle capacité d’action. Il y a du pain sur la planche pour améliorer la  démocratie, tant française qu’européenne ou mondiale. Ne comptons pas sur l’ONU pour relever le niveau. Avec des droits de veto et un Conseil de sécurité illégitimes, incluant une Chine qui refuse toujours la démocratie et une Russie qui se moque de sa propre démocratie, toujours en couveuse, une ONU encore avec un droit de vote égal quelque soit le régime politique - tyrannie ou démocratie - et la taille de la population. La gouvernance mondiale a encore une feuille blanche devant elle. Les Etats-Unis ? Sont-ils sincères quand ils prétendent vouloir exporter la démocratie en Irak ou ailleurs ? Pourquoi ce drapeau-là n’a-t-il pas été la raison affichée de l’invasion de l’Irak, plutôt que la question des armes de destruction massives, qui n’existaient pas et sur lesquelles le gouvernement des Etats-Unis a menti ? La France et l’Europe n’ont rien à attendre de l’extérieur en matière de démocratie. C’est à nous, français et européens, de prendre le drapeau et de montrer l’exemple.

     

     

  • Et si nous parlions d'autogestion ?

    La gauche est mal en point. Il faut dire que la mondialisation joue contre elle. Que faire vraiment face au mouvement des délocalisations ? Et comment arrêter cette course au moins disant social ? Pour changer le logiciel de la gauche, il faut sans doute partir de là.

    Je propose l'autogestion. Un concept très mai 68 qui n'a pas survécu à la prise de pouvoir par la gauche 1981. L'autogestion mériterait plus d'attention par les citoyens de gauche. Elle allie naturellement responsabilité et démocratie. Et je crois surtout que l'autogestion est le bon moyen pour contrer les délocalisations.

    Mais c'est un concept qui reste révolutionnaire, la difficulté est là. Il signifie une prise de pouvoir des entreprises par les travailleurs, en lieu et place des capitalistes. Diantre, un concept anticapitaliste ! D'où le risque d'une fuite des capitaux là où l'autogestion n'existe pas, c'est-à-dire partout ailleurs...

    Peut-être qu'en continuant à rémunérer le capital, en y allant progressivement, avec aussi un nouveau service public bancaire performant en support des entreprises autogérées, et enfin une acceptation des régles de la concurrence y compris dans ce service public bancaire, nous pouvons y arriver. Ma phrase est un peu longue mais elle est importante. L'autogestion est une piste qui mériterait au moins un débat.

    Nous pouvons imaginer différentes formules. La plus sérieuse et la plus réaliste me paraît être celle qui donne la priorité à la valeur travail et à la liberté des revenus. Est-ce que cela intéresse quelqu'un ?

  • Refonder le logiciel de la gauche

    Oui Ségolène, il faut effectivement refonder le logiciel de la gauche. D'ailleurs, je vous ai envoyé mon petit livre, "Plan B anticapitaliste et libéral", qui vise justement à refonder le logiciel de la gauche.

    Et pour refonder le logiciel de la gauche, il faut à la fois tendre la main à Bayrou et tendre la main à Besancenot, parler de libéralisme positif avec Bayrou et d'anticapitalisme constructif avec Besancenot. Faire le grand écart ? Je ne crois pas que mon projet d'anticapitalisme libéral représente un grand écart. Il représente plutôt un équilibre, une paire de jambes : une jambe droite et une jambe gauche, même si je crois que le point d'équilibre doit se situer à gauche. Nous n'aurons rien à gauche sans utiliser notre intelligence de droite. Belle phrase, non ?

     Libéralisme positif avec Bayrou et anticapitalisme constructif avec Besancenot. Non ? Vous préférez la scission ? Et doner les clés du pouvoir à la droite pour 10 ans ?

    Pour reprendre le pouvoir, il faut fédérer à la fois l'aile droite et l'aile gauche de la gauche. Mon petit essai est un concentré d'idées pour y parvenir. Ségolène, lisez mon livre. Et donnez-moi votre avis. Et vous, passant internet, lisez mon livre et donnez-moi votre avis. Pour refonder le logiciel de la gauche. Et achetez-le plutôt sur internet, je ne crois pas que vous le trouverez en librairie, n'ayant pas de soutien dans les médias.

    Plan B anticapitaliste et libéral - José Gauvain

    Bonne lecture ! Cette publicité est aussi une information.

  • La fin du capitalisme

    Au moment où Sarkozy et Royal s'affrontent, permettez-moi une digression sur la fin du capitalisme.

    Oui, nous pouvons sortir du capitalisme. A condition de maintenir le libéralisme, par et pour la démocratie.

    Oui, nous devons sortir du capitalisme. Sa lutte naturelle contre toute forme de solidarité et de démocratie le rend beaucoup trop dangereux. A notre âge de mécanisation extraordinaire et encore en devenir, le capitalisme devient une menace pour la majorité, car le capitalisme n'a plus besoin de la majorité, le capitalisme n'a plus besoin du travailleur, si ce n'est pour maintenir une main d'oeuvre très bon marché et parfaitement soumise, en attendant le robot qui le remplacera tôt ou tard. Quand allez-vous ouvrir les yeux ? Le capitalisme est condamné, si je puis dire, à devenir de plus en plus dangereux pour la majorité de l'humanité.

    Oui, nous pouvons sortir du capitalisme. Par une politique d'autogestion des entreprises, de liberté du travail, de solidarité, d'information des citoyens, de renforcement de la démocratie et de régulation de l'international.

    Mon livre est un projet de sortie du capitalisme.

    En attendant, votez Ségolène Royal !