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gauche

  • la gauche et la droite (suite)

    Prenons un exemple. Pour valoriser les services publics, idée de gauche, il est préférable de transformer progressivement les fonctionnaires en travailleurs ordinaires, idée de droite.

    Dans ce cas, une idée de droite est la condition de progression d'une idée de gauche. Mais comme les deux camps s’excluent, cette idée de simple bon sens se transforme en hérésie. C’est con.

    Le projet Egalibre est un métissage entre la liberté et l’égalité, une condition nécessaire pour un collectif intelligent. Remarquons que le mot équilibre unie déjà le concept d'égalité (équi-, qui veut dire égal) et de liberté (-libre). Egalibre est son cousin.

    La dualité politique entre la gauche et la droite est une invention française, qui date de la révolution. Période pendant laquelle la liberté et l'égalité se retrouvent dans la devise de la république française, avant et avec la fraternité.

    Les Français d’aujourd’hui peuvent-ils être à la hauteur de cette histoire ?

  • la droite et la gauche

    Nous avons développé une dualité politique entre la gauche et la droite. Les ressorts de cette dualité sont bien réels. L'opposition entre la gauche et la droite est une confrontation entre le principe d'égalité et le principe de liberté.

    Ces principes sont tous les deux désirables mais en parfaite opposition. La liberté à tout prix, c'est la loi du plus fort et l'explosion des inégalités. L'égalité à tout prix, c'est la suppression des libertés et le monde de la contrainte.

     Ma conviction est que l'art politique consiste à donner un maximum de réalité à la liberté et à l'égalité, à concilier les contraires, à trouver le bon équilibre. Ceux qui se situent à droite veulent privilégier la liberté, ceux qui penchent à gauche donnent la priorité à la lutte contre les inégalités.

    Le problème à résoudre est celui de l'hémiplégie politique. Nos débats et nos partis politiques s'obligent à choisir entre deux camps : le camp de gauche ou le camp de droite. Oui ou non. Blanc ou noir. L'être ou le néant. La liberté ou l'égalité. C'est le niveau zéro de la démocratie, son mode binaire. Si cette opposition est structurante, elle est surtout stérile quand les deux s'excluent l’un l’autre.

    Une politique juste et réaliste cherche l'équilibre entre la gauche et la droite, l'égalité et la liberté. Car l'un ne va pas bien sans l'autre. Egalibre vaincra.

  • l'alternative Egalibre

     

    Egalibre est un projet politique en rupture avec les menus politiques habituels. Certaines propositions sont franchement à gauche, et d’autres nettement à droite. Ici pas d’hémiplégie, les deux hémisphères du cerveau peuvent fonctionner ensemble.

    Faire progresser l’égalité entre les citoyens tout en respectant leur liberté. Progressons en parallèle sur ces deux fronts, la liberté et l’égalité, des valeurs politiques cardinales, qui s’opposent et s’équilibrent. Egalibre, exprime une volonté d’union et d’équilibre entre l’égalité et la liberté. Pour ne pas piétiner l’égalité au nom de la liberté, et pour ne pas piétiner la liberté au nom de l’égalité.

    A la recherche du collectif intelligent. Face à une concurrence politique anémiée, Egalibre propose un grand bol d’air et une belle lumière. Respirez.

  • La domination du capitalisme

    Commençons par définir le système capitaliste. Proposons une définition simple. Le capitalisme institue deux principes, le droit à un revenu pour les capitaux investis et le pouvoir dans les entreprises pour les apporteurs de capitaux.

    La primauté du capital financier sur l’économie qu’institue le capitalisme est aussi étroitement associée, mais sans s’y confondre, avec la révolution de la mécanisation du travail. Toujours plus de machines pour produire nécessite toujours plus d’investissements, donc plus de capitaux. En accroissant ses richesses par ses revenus du capital, le capitaliste est à la recherche permanente de nouveaux investissements, ce que sont justement les nouvelles machines, la boucle est bouclée.

    Le système capitaliste est aujourd’hui au sommet de sa forme. Il rayonne et domine en ce début de 21ème siècle. La croissance mondiale est là, les profits sont en hausse, tout va bien pour lui. Surtout, pratiquement personne de sérieux ne conteste son emprise, le capitalisme est devenu pour presque tout le monde aussi naturel et indispensable que l’oxygène. Foutaises bien sûr ! Il faut dire que le capitalisme a été débarrassé du communisme, son concurrent malheureux du 20ème siècle.

    Le communisme a été le seul à avoir réellement contesté le capitalisme. Obtenue principalement sur le terrain de l’économie, la victoire du capitalisme est sans appel. Les citoyens et la plupart des dirigeants des pays communistes ont littéralement laissé tomber le système communiste, trop inefficace. Le capitalisme a montré sa capacité à créer beaucoup plus de richesses que son concurrent, fussent-elles très inégalement réparties. L’ex-URSS, les pays de l’Est de l’Europe, la Chine, ils ont presque tous pris le virage capitaliste. 1989, date de la chute du Mur, signal et symbole, c’était hier. Il reste encore la Corée du Nord, Cuba et quelques autres à refuser les règles capitalistes. Pour combien de temps ? Revenons sur le communisme. Il n’a pas été seulement en rupture avec le capitalisme, il a aussi nié la liberté économique, le libéralisme et ses règles de concurrence. Hormis le contexte, qui explique toujours, cette négation n’était ni automatique ni indispensable, je la vois comme la véritable cause de son échec. Le communisme a encore nié la démocratie et la liberté d’expression. Le plus étonnant est son succès idéologique pendant plus d’un demi siècle. La raison de ce succès est, je le crois, à porter au crédit de son rejet du capitalisme, rejet souhaité par la plupart, rejet aujourd’hui enfoui, caché, nié, inconscient mais bien réel. L’échec du communisme a été une victoire et une aubaine pour le capitalisme, l’échec de l’expérience communiste renforce l’idéologie capitaliste. Aujourd’hui, il n’y a plus de concurrence. Merci tonton Marx, merci Lénine, merci Staline, … Mais cette victoire idéologique contre le communisme est déjà de l’histoire ancienne. Si le Mur de Berlin est tombé en 1989, le système communiste faisait de moins en moins illusion pour beaucoup de monde depuis longtemps.

    Au-delà de l’échec du communisme, la vrai nouveauté et la véritable victoire du capitalisme réside dans l’actuelle mondialisation. Celle-ci lui permet de battre enfin en brèche les politiques sociales de redistribution des nations démocratiques. Quelle éclatante revanche pour les capitalistes sur tous ces sociaux-démocrates qui avaient réussi à leur imposer, à eux les patrons, au fil des années et dans des cadres nationaux, tant de charges et de contraintes ! « Nous aidons les Chinois à s’en sortir en leur donnant du travail. » Quelle formidable hypocrisie, quelle victoire ! A la différence de la politique, l’économie a su saisir la dimension internationale de notre époque. Là, précisément, réside sa victoire. En comparant l’efficacité des multinationales avec des institutions politiques supranationales comme l’ONU ou l’Europe, il apparaît un décalage énorme, un gap pour parler anglais, il n’y a pas photo pour la jouer visuel. Aujourd’hui, l’économie est mondiale, Internet et l’ouverture de la Chine ont accéléré le processus, même avec des distances physiques et des différences culturelles qui restent et resteront des obstacles. L’économie mondiale est devenue une réalité. La France exporte déjà environ la moitié de sa production et importe la moitié de sa consommation. A l’inverse, le fait politique est resté national. La mise en place de politiques supranationales rencontre d’énormes difficultés. Si l’Union Européenne en est une illustration, l’ONU en est la caricature. Le point essentiel est que cette différence d’échelle – économie mondiale versus politique nationale – provoque un bouleversement décisif dans les rapports entre l’économie et la politique. L’économie devient dominante et la politique dominée. Par sa dimension internationale, l’économie peut manipuler les nations, les mettre en concurrence, les asservir. Or l’économie, aujourd’hui, c’est le système capitaliste.

     

    Nous avons déjà souligné qu’avec l’irrésistible mécanisation du travail, le chômage a tendance à se développer. Pour lutter contre le chômage, il faut que les nations attirent les entreprises, donc les investisseurs, c’est-à-dire les capitalistes. Avec le chômage, le politique dépend donc du capitaliste. La fiscalité du pays est pour celui-ci un critère financier essentiel. Il va de toute évidence privilégier les lieux où la fiscalité est la moins contraignante. Une main d’œuvre docile, bon marché et flexible sont d’autres critères de « succès ». Cette liberté nouvelle du capitaliste est décisive dans ses rapports avec les Etats nationaux. C’est une arme maîtresse, qui est en train de faire mouche. Que devient un régime politique qui va devoir en permanence baisser sa garde fiscale et sociale pour lutter contre le chômage ? Il va s’affaiblir et perdre pied à pied sa liberté d’action. C’est la démocratie qui est menacée. Avec le capitalisme mondial, la course au moins disant social est lancée. Sauve qui peut ! Le paradis pour les capitalistes et l’enfer pour les autres. Une fois qu’on a compris çà, en France et en Europe en particulier, on fait quoi ?

     

    On fait comme si rien de spécial ne se passait ?

     

    On collabore ou on résiste ? Est-ce binaire ?  
  • L'irrésistible mécanisation du travail

    La mécanisation du travail est une énorme révolution dont nous n’en avons pas encore pris la vrai mesure. Elle nous submerge, tsunami comme on dit maintenant, plus long et plus lent mais tellement plus fort et violent à l’échelle de l’Histoire. Le chômage en est la principale manifestation, à égalité avec l’augmentation des richesses et les menaces pour notre environnement. Mécanisation, informatisation, robotisation, il est temps de parler des vrais causes du chômage. Pas pour les détester mais pour les constater. Tous ceux qui promettent des recettes miracles pour supprimer le chômage sont démagogues ou à côté de leurs pompes, le chômage devient chronique et irréductible, à moins de revenir techniquement en arrière ou de supprimer une bonne partie de l’humanité de la planète. Un ange passe. Démarrée il y a environ trois siècles en Europe, cette révolution du travail est encore largement en cours, sa pente de croissance est sans doute la plus forte que nous ayons jamais connue. Les robots et l’informatique ont des perspectives de développement extraordinaires. Les progrès fulgurants à l’échelle de l’humanité de nombreux domaines, comme l’informatique, les télécommunications et le traitement de la matière, bouleversent en profondeur nos civilisations actuelles.

     

     

     

    Si on le voulait vraiment, si le travail nous était réellement insupportable, c’est juste une hypothèse, nous pourrions envisager collectivement de réduire le temps de travail à pas grand chose. Nous pourrions nous concentrer sur une automatisation la plus complète possible de la machine économique, pour ensuite nous contenter de l’améliorer, la peaufiner, l’entretenir. Cette réalité-là n’est pas si lointaine, la science-fiction est en train de nous rattraper. Oui, les robots arrivent. On a tout pour réaliser des robots qui permettent de nous débarrasser d’un maximum du travail encore à faire pour faire tourner l’économie. Je parle de la France et de l’Europe, mais c’est aussi à la portée des autres. Problème ! Notre logiciel interne est en train de boguer, zéro travail est considéré comme zéro revenu, nous réduisons continuellement le travail humain, de moins en moins efficace en comparaison des machines. Mais alors, comment on va gagner de l’argent si on perd notre travail ? Bug, pour tous ceux qui n’ont que leur travail pour vivre. A l’époque de Marx, on les appelait les prolétaires. La croissance nécessaire pour compenser la baisse tendancielle de l’offre de travail humain devra être trop forte pour être crédible, dans un monde déjà saturé de gaspillage des ressources naturelles et de pollutions nuisibles et dangereuses pour l’humanité.

     

     

     

    Agriculture, nous avons besoin d’une seule personne quand il nous en fallait vingt. Comme la moitié de l’humanité commence à peine sa révolution agricole, le potentiel chômage dans ce domaine est encore gigantesque. Informatique, si vous étudiez la fabrication d’un ordinateur vous serez étonné par la rareté du travail humain. Le développement des logiciels va aussi finir par être affecté par la tendance à l’automatisation. L’informatique devient pourtant le pivot de beaucoup de choses, à la maison comme dans les entreprises, c’est l’ordinateur qui a vocation à piloter les machines et les robots. L’industrie en général ne cesse de s’automatiser, le domaine des services n’est pas épargné, le travail administratif est déjà bien informatisé, le commerce électronique se développe et l’automatisation des télécommunications est presque totale, par définition. Les potentialités de la mécanisation à vingt, trente ou cent ans sont encore très élevées.

     

     

     

    Au niveau mondial, le chômage est en train de passer à la vitesse supérieure. La mécanisation agricole, qui a privé de travail à la campagne plus de 90 % de la population active dans les pays occidentaux, démarre seulement dans les deux pays les plus peuplés de la planète, la Chine et l’Inde. En Inde, la population des villes ne représente encore que 25 % de la population totale. Au travail, les machines ont tendance à remplacer les êtres humains. Mais il est encore possible de travailler pour les plus motivés et les mieux formés. D’énormes différences existent entre les nations mais la constante globale de changement est bien en place, les machines ont tendance à remplacer les êtres humains. Nous sommes tellement angoissés par le chômage que nous ne voulons pas accepter cette tendance irrésistible, cette réalité. Vous avez peur ? Vous préférez mettre votre tête dans le sac ou dans le sable et gémir sur l’incompétence des politiques ?

     

     

     

    Peut-on s’en sortir par la croissance ? La croissance forte pour freiner et faire régresser le chômage ? Le pari est insensé, il est pourtant partagé par presque toute l’élite politique et intellectuelle actuelle. La croissance ne s’est jamais décrétée, elle a toujours été un état fragile et précaire, un peu comme le bonheur pour un être humain, même si des facteurs favorables et défavorables existent. La réalité est beaucoup plus cyclique et chaotique, de nombreux politiques affirment encore le contraire mais sont-ils toujours crédibles ?

     

     

     

    Pour s’en sortir, il faut commencer par accepter le chômage, et aussi le « travailler moins ». Les speedés du travail nous emmènent droit dans le mur, ils comptent s’en sortir eux-mêmes en terminant capitalistes mais que comptent-ils faire des autres, ceux qui n’amassent pas leur petit butin de guerre ? Les speedés du travail sont des gens géniaux quand ils acceptent de partager. Cela va leur coûter cher ? Oui, et de plus en plus sans doute, mais moins qu’ils le croient, on va donner des chiffres. Ils doivent accepter de partager, par solidarité, par sens de la collectivité, par admiration pour la machine économique, par souci de la paix sociale et par plaisir. Faisons en sorte qu’ils soient les plus riches malgré tout, et les plus reconnus d’utilité sociale. Amoureux du travail, si vous voulez qu’on vous laisse libre et tranquille, acceptez la solidarité, toute la solidarité.

     

     

     

    Mais j’anticipe, revenons à la technologie et à la mécanisation du travail. Celles-ci ne provoquent pas que du chômage. Elles ont aussi généré un développement considérable des richesses matérielles : avions, voitures, trains, nourriture riche et variée, électricité, soins et hygiène, équipements de la maison, jouets à profusion, informations, connaissances, loisirs et peut-être surtout temps libre. Les comparaisons historiques sont sans appel. Ces richesses sont encore très mal partagées mais richesses tout de même. Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. Le développement des richesses continue donc son histoire, la Chine et l’Inde sont en train de décoller, les pays de l’ancien bloc communiste russe essayent aussi de rattraper leur retard, les Etats-Unis et l’Europe font de leur mieux pour continuer leur croissance, mais l’Europe peine sérieusement, on va voir pourquoi. L’Amérique latine se cherche mais progresse, seuls l’Afrique et le Moyen-Orient n’arrivent vraiment pas à développer leur économie et la machine à richesses, empêtrés dans des guerres postcoloniales, néocoloniales et tribales catastrophiques.

     

     

     

    Cette richesse produite s’est aussi faite au dépend de notre environnement naturel. Il existe une exigence écologique nouvelle qui s’oppose à cette profusion de richesses. Les matières premières et les énergies fossiles sont limitées, pétrole en tête, l’effet de serre et le trou dans la couche d’ozone nous menacent, nous faisons face à des violences climatiques inhabituelles et enfin la poubellisation de la planète est une réalité. La plupart des experts tirent la sonnette d’alarme, nous devons trouver un modèle de croissance qui sache économiser les ressources naturelles pour les rendre durables. L’enjeu est énorme. Le comportement du gouvernement des Etats-Unis dans ce domaine est choquant. Pourquoi refusent-ils de signer l’accord minimal de Kyoto ? Il faut le dire, ce sont les pays les plus riches qui gaspillent et polluent le plus, directement ou directement, les Etats-Unis en tête.

     

     

     

    Avec cette fantastique révolution en cours de la mécanisation du travail, nous héritons donc à la fois d’un pouvoir extraordinaire de création de richesses et de l’explosion tout aussi étonnante d’une pénurie structurelle de la demande de travail humain, le tout couronné par un vrai problème de développement durable. L’équation historique est posée.