Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique - Page 11

  • Déficit de commerce extérieur français et carcan européen

    Le déficit du commerce extérieur français sur la dernière année s'établit à près de 34 milliards d'euros. Un record.

    Avant l'euro, l'Etat français se serait senti concerné par ce chiffre et une dévaluation de la monnaie aurait été au moins envisagée et plus sûrement réalisée. Un moyen logique et banal pour aider à rétablir l'équilibre.

    Aujourd'hui, on n'en parle même plus. En effet, le pouvoir de l'Etat français n'existe plus en la matière. Certains s'en félicitent, surtout ceux qui ont beaucoup d'argent, car une dévaluation les appauvrit directement. C'est cela, le carcan européen, ce carcan qui a poussé tant de français à dire non au traité européen.

    Que fait Sarkozy, notre zorro national face à ce problème ? Rien. Si, il fait passer un "mini" traité européen sans consulter directement les français. Et il fait son show aux 4 coins du territoire et de la planète.

    Quand les comptes nationaux seront encore plus plombés et l'économie nationale encore plus exsangue, il ne faudra pas qu'il s'étonne d'entendre la gueule de bois des français lui hurler de se barrer, il ne l'aura pas volé.

  • La suppression du capitalisme

    Je propose de supprimer le capitalisme et de le remplacer par l’autogestion. Cadres, employés, ouvriers, il est temps de vous reconvertir dans l’autogestion de vos entreprises. Cadres dirigeants, vous gagnerez peut-être moins mais vous gagnerez une plus grande légitimité. Et comme les capitalistes ne vous écraseront plus avec leur avide et délirant taux de rendement du capital, vous allez sortir vous aussi d’une oppression. Vous allez me dire que la démocratie est une autre forme d’oppression, être obligé de convaincre et de vendre ses décisions et ses choix, leur pertinence, et vous aurez raison, vous aurez toujours autant de responsabilités, mais vous serez les vrais patrons, en phase avec vos équipes car élus par eux. De vrais patrons d’entreprises, pour faire tourner au mieux la machine économique. Devenez des dirigeants élus plutôt que nommés. Il faudra toujours être efficace pour garder sa place dans une machine économique basée sur un marché concurrentiel, mais le point de vue change en profondeur car la priorité ne sera plus la rémunération des actionnaires mais celle des travailleurs, une sorte de révolution copernicienne.

    Nous devons construire un nouveau circuit de l’investissement économique. Au-delà du choix du ou des dirigeants, les capitalistes apportaient leur capital. Ils étaient (oui, ils le sont toujours.. mais laissez-moi rêver tout haut) les fournisseurs des finances de l’entreprise, pour la démarrer, la développer, pour supporter les besoins en fonds de roulement et l’actif des entreprises. Les banques vont nous aider, elles prêtent déjà une bonne partie de l’argent sous forme de dettes. Mais elles n’ont pas encore vraiment le plaisir et l’habitude de prendre des risques. Nous allons utiliser les banques pour assurer tous les investissements des entreprises. A elles de prendre des risques financiers, en se rémunérant sur le risque, et en se donnant les moyens de bien faire leur travail d’investisseurs à risque. Ma proposition est une vrai révolution pour le monde bancaire. Avec un service public concurrentiel, OVNI là encore. On en discutera plus longuement dans le prochain chapitre.

    A qui appartiennent les biens de l’entreprise dans notre proposition ? Nous avons la possibilité d’en faire un bien collectif public dont l’usage serait réservé aux travailleurs de l’entreprise, sauf faillite et/ou liquidation. En remboursant à moyen et long terme les propriétaires, au cours du marché quand il existe ou à un cours évalué s’il n’est pas sur le marché. Un révolutionnaire non-violent est un révolutionnaire qui ne volera personne. C’est techniquement jouable, avec pas mal d’informatique et d’imagination. Nous devons nous préparer dès maintenant à franchir cette étape pour sortir concrètement du capitalisme. 

    Abordons enfin un problème sensible. Comment vont réagir les capitalistes face à une menace de suppression de leurs revenus et de leurs pouvoirs ? Vont-ils vouloir se livrer à une guerre sans merci ou vont-ils finir par l’accepter ? Que va-t-il se passer si une majorité de citoyens veut supprimer le capitalisme ? C’est la condition pour passer à l’action. Ce sera alors la démocratie contre le capitalisme. Cette bataille aura-t-elle lieue et où ? Compte tenu des richesses capitalistes anglo-saxonnes, des pays comme les Etats-Unis ou l’Angleterre vont y perdre, mais leurs démocraties sont solides, quoique polluées par l’argent de leur financement politique. Si le projet de sortie du capitalisme se cantonne à la France, c’est financièrement tolérable, mais si le feu prend en Europe et sur toute la planète, les pertes financières vont devenir lourdes. A combien se chiffrera le manque à gagner ? Avec les fameux fonds de pension américains, poids lourds du capitalisme moderne, nous risquons d’être très mal vu. Les français auraient-ils vocation à passer leur temps à taper sur le système des « américains » ? Certes, nous allons rembourser ce capital, ce remboursement sera étalé dans le temps, c’est promis. Il va quand même falloir convaincre les « américains » de ne pas péter les plombs. Les « américains » sont des citoyens qui ont leurs qualités et leurs défauts, mais la nation « américaine » est tellement puissante qu’une éventuelle guerre dépend d’eux. « Américaines », « américains », démocrates et libéraux, on vous aime. On a besoin de vous. Vous êtes devenus de facto notre grand frère, peut-être pas le plus intelligent mais le plus courageux et le plus fort.  Chers amis « américains », laissez-nous expérimenter la sortie du capitalisme. A moins que vous vouliez avoir l’honneur de le faire vous-même en premier ! Et si nous le faisions ensemble ? Together for a peaceful revolution.

  • Le capitalisme est trop dangereux

    Si le capitalisme est d’abord injuste, aujourd’hui il devient carrément dangereux pour le plus grand nombre. La nouvelle donne économique attribue un pouvoir illimité aux capitalistes. Grâce à la mondialisation, ils imposent maintenant la règle du moins disant social à des démocraties étranglées par le chômage. Ils ont récupéré l’essentiel du pouvoir, ils tiennent la baguette, au moment précis où la raréfaction du travail exige un pouvoir politique indispensable et fort pour pouvoir assurer la survie de tous. La survie de la majorité est menacée par le développement parallèle du chômage et de la perte imposée des solidarités. Si je propose de virer le capitalisme, c’est d’abord par instinct de survie pour cette majorité.

    Quelles sont les autres alternatives possibles ? Etudions deux scénarios de préservation du capitalisme, le scénario mondialiste et le scénario douanier. Le premier est séduisant mais irréaliste, le second est difficile et insuffisant pour contrer le désastre en cours.

    Scénario mondialiste. Accélérer la mondialisation du pouvoir politique, créer un gouvernement mondial avec une social-démocratie à la clé, le rêve. Pour faire contre-pouvoir avec le capitalisme. A observer l’ONU, l’OMC ou encore l’Union Européenne, cette option est dans un futur beaucoup trop lointain. On y viendra un jour, sans doute et je le souhaite vraiment, mais il faudra attendre longtemps, les catastrophes sociales se produiront avant, la démocratie disparaîtra avant, pour cause d’excès de chômeurs. Après cinquante ans de construction, l’Europe est encore un embryon politique et pas forcément viable. Si je souhaite que le mouvement s’accélère, je n’arrive plus à rêver à ce scénario-là.

    Scénario douanier. Et si nous coupions les ailes internationales de l’économie ? Pour revenir à un système économique en phase avec le niveau politique, filtrer les frontières économiques avec une refonte et une renaissance du système douanier, essayer de redonner la primauté au politique en empêchant l’économique d’aller voir ailleurs. Ce scénario est sans doute difficile à mettre en œuvre mais il n’est pas impossible. Je tiens aussi développer cette idée, au nom du droit à une concurrence libre et réellement non faussée, au nom du libéralisme. Faux paradoxe, le néolibéralisme actuel est simplement un mauvais libéralisme. Je suis peut-être le seul à promouvoir les douanes au nom du libéralisme, c’est mon côté martien. Ce retour du douanier suffira-t-il à endiguer la mainmise du capitalisme sur l’économie ? Je ne le crois pas, la puissance de feu du capitalisme est considérable, les capitaux mondialisés si mobiles resteront-ils là où le néolibéralisme sera combattu ? Le scénario douanier est un scénario intéressant mais je crois qu’il aboutit lui aussi à une confrontation avec le capitalisme. En régime capitaliste, quand les capitalistes s’en vont, l’économie se casse la figure, c’est mathématique.

    Résumons. Le scénario mondialiste est irréaliste car trop lent à émerger pour éviter les désastres sociaux, le scénario douanier est intéressant mais il est insuffisant. La véritable issue de secours, je n’en vois pas d’autres, c’est la sortie du capitalisme, à moins d’accepter la fin de la solidarité.

  • Le capitalisme est trop injuste

     Les revenus du capital. Par capital nous entendons aussi bien l’argent investi dans les entreprises sous la forme d’actions que l’argent placé dans l’immobilier. Dividendes, plus-values et loyers constituent les revenus du capital. Avec la mécanisation croissante de notre économie, les dividendes et les plus-values ont tendance à croître. Il est question du privilège de pouvoir s’enrichir à la condition d’être déjà riche. Combien représentent les revenus du capital par rapport à l’ensemble des revenus ? Environ quinze à vingt pour cent après impôts. Deux certitudes, ils sont en hausse sensible et ils creusent les inégalités sociales. Les revenus du capital sont au cœur de notre mythologie moderne dans laquelle il existe un paradis terrestre réservé à ceux qui ont été capables de « mettre de l’argent de côté » et élargi à leur famille et à leur descendance. Problème les autres, tous les autres, beaucoup plus nombreux, ceux qui n’ont que leur travail comme revenu, un travail qui se démonétise et se raréfie sur le marché. Après le paradis pour les uns, l’enfer pour tous les autres. Le capitalisme a toujours été et est profondément injuste.

    Et pourtant, s’enrichir par les revenus de son argent est un fait accepté depuis si longtemps. Depuis toujours ? Voire, le fait a déjà été contesté par la plupart des religions à leur naissance, et aussi bien entendu par le communisme. Mais les faits sont là, cette mythologie est bien ancrée dans notre histoire actuelle, au point de paraître naturelle. L’argent est la clé de ce paradis terrestre. N’est-il pas devenu notre nouvelle religion ? Je ne crois pas que nous avons affaire à une religion car je ne connais pas de religion qui prône l’injustice comme règle cardinale. Bien sûr cette injustice est cachée, le subterfuge consiste à exalter le travail forcené et la récompense que représente les habits confortables du capitaliste. Devenir capitaliste, par son travail, pour pouvoir ensuite bénéficier d’un maximum de libertés et de richesses, fussent-elles aux dépens des autres. Voilà quel est le « paradis » prôné par notre société. Un paradis réservé aux VIP, les meilleures tables, les meilleurs terrains, les plus beaux points de vue, les plus belles maisons, les plus beaux voyages, la meilleure nourriture, les meilleurs soins, les plus beaux habits, du personnel à disposition et du temps libre jusqu’à déprimer. Le paradis, vous dis-je. Et l’enfer à côté, pour les autres. Le paradis ou l’enfer, avec des murs entre les deux s’il le faut. Le paradis et l’enfer, l’injustice incarnée, l’injustice absolue. Quand sortirons-nous de cette vieille rhétorique du paradis et de l’enfer ? Ce discours est efficace pour contrôler les foules mais il est tellement primaire et injuste !

  • La solidarité en question

    La question de la solidarité est simple : Quand une personne naît, a-t-elle le droit de vivre correctement ? Résumons, le travail se fait rare, notre capacité à générer des richesses augmente, les inégalités progressent, la mondialisation nivelle les droits sociaux, on va tout droit, on y est déjà, vers des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres, pour cause de pénurie de travail. Et un couvercle écologique qui doit nous obliger à limiter la croissance. En y réfléchissant bien, l’effet de ciseau est monstrueux. Un ciseau à trois branches : la mécanisation du travail, les limites de la croissance et le règne capitaliste. Sérieux, nous allons nous faire découper en rondelles. Ce ciseau monstrueux est déjà à l’œuvre. Le terrorisme international est à décrypter dans ce sens. Est-ce vraiment un hasard si les pays musulmans sont parmi les plus touchés par le chômage ? Allez vous renseigner sur des évaluations sérieuses des taux de chômage au Maroc, en Egypte, en Irak, en Palestine ou au Pakistan. C’est éloquent, nos soi-disants catastrophiques 10 % de chômage représentent pour eux un paradis lointain. Le problème est en fait idéologique, comment l’Occident peut-il représenter un quelconque idéal quand celui-ci privilégie d’abord le capital, ensuite la méfiance et la loi du plus fort, la démocratie et le racisme en options carotte et bâton ? Tant que l’argent primera la démocratie et la solidarité, on doit s’attendre au pire en matière de terrorisme, la vrai réponse au terrorisme ne peut être qu’idéologique. Ou alors il faut « neutraliser les terroristes », c’est-à-dire tuer ou parquer à terme la moitié de la planète. Est-ce la direction que nous prenons ? Le retour des théories malthusiennes quand c’est trop tard, cela va coûter combien en vies humaines ?

     

     

     

    La question pratique de la solidarité est simple : Va-t-on soutenir économiquement les personnes sans travail et sans revenus ou va-t-on les transformer en nouveaux esclaves ou encore les réduire en cendres ? Solidarité or not solidarité ? That is the question, to be or not to be. Vie, esclavage ou cendres pour les chômeurs envahissants ? Une chose est sûre n’en déplaise, nous avons les moyens collectifs de faire vivre tout le monde, notre capacité à créer des richesses est démontrée et progresse tous les jours, à la condition de limiter la pollution de tous, des plus riches en particulier car les plus polluants. Mais évitons de tomber dans la chasse aux riches, dans le très mauvais jeu de la haine. C’est le jeu de Ben Laden, un alibi parfait pour autoriser les capitalistes à mener une politique de cendres, ils en ont les moyens, les guerres ne peuvent que profiter aux capitalistes, ils ont la force financière et technologique avec eux. Soyons non-violents par conviction et par intérêt. Le résultat concret de Ben Laden, c’est l’armée américaine à Bagdad et à Kaboul. A quand Téhéran ? Côte à côte des armes terribles et des chômeurs, la configuration idéale pour une « politique de cendres » ?

     

     

     

    La prise de conscience de ces enjeux n’est pas achevée. Aujourd’hui, ce sont les fondements de la solidarité qui sont en question, jusqu’où les plus riches sont-ils prêts à jouer le jeu de la solidarité ? Leur refrain sur la mondialisation et les réformes nécessaires nous indiquent clairement leur volonté du moins disant social. Jusqu’où et jusqu’à quand peuvent-ils nous imposer leur volonté ? Par instinct de survie, tous ceux qui n’ont pas pu, ou pas voulu, se vêtir des confortables habits capitalistes vont réagir. La parole est à la démocratie. La régression de la solidarité est plus le fait d’une soumission que d’une fatalité, mais on n’échappera pas à une radicalité dans les solutions.