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projet politique

  • Egalibre, projet politique

    Egalibre est un projet politique, pour notre petite France et pour la planète Terre. Il est temps de faire bouger les lignes, de faire des propositions radicales. La société évolue trop vite pour imaginer un avenir à l’inertie des schémas politiques en cours. Le retour du progrès politique devient une nécessité. Il reste à être plus prudent et plus intelligent que par le passé. Ne cherchez pas une affiliation quelconque dans ce projet. Il n’y en a pas, ou très éloignée des jeux politiques actuels de tous bords. Le nom donné, Egalibre, exprime une volonté d’union et d’équilibre entre l’égalité et la liberté. Pour ne pas piétiner l’égalité au nom de la liberté, et pour ne pas piétiner la liberté au nom de l’égalité. A la recherche du collectif intelligent. Face à une concurrence politique anémiée, Egalibre veut vous proposer un grand bol d’air et une belle lumière. Respirez.

    Depuis quelques siècles, les progrès scientifiques et économiques ont été et sont extraordinaires. Seul le progrès politique n’a pas été et n’est pas à la hauteur. La plupart des problèmes majeurs que nous subissons et que nous ne parvenons pas à maîtriser sont aujourd’hui de l’ordre du politique. Inégalités sociales trop fortes, misère des plus pauvres, manque d’éducation, guerres et terrorisme, liberté d’expression bafouée ou inexistante, pollutions diverses et dangereuses, gaspillage des ressources naturelles, le bilan politique de notre planète est accablant. Si nous nous investissons avec intelligence et ouverture d’esprit dans le domaine de la politique, comme nous avons déjà su le faire dans la science, la technologie et l’économie, nous sommes peut-être capables de résoudre ces problèmes. Nous devons développer la seule modernité qui nous manque encore, la modernité politique. C’est un chaînon manquant.

    Le progrès politique a pourtant déjà commencé. Nous avons développé la démocratie, la vraie, celle qui refuse l’esclavage, celle qui s’appuie sur les valeurs de liberté et d’égalité. Les personnes qui vivent dans les nations les plus démocratiques sont souvent plus libres et plus respectées qu’ailleurs. La voie est bonne, les progrès sont tangibles. Mais le potentiel de la démocratie est encore devant nous, inexploité, immense. Aujourd’hui, les nations ont un niveau démocratique faible, ou illusoire, ou inexistant. L’immaturité politique reste la règle. Il suffit de regarder nos élections pour le comprendre. Les platitudes et les bonnes intentions l’emportent encore haut la main sur les propositions concrètes, fortes et financées. Positivons, les marges de progression sont énormes.

    Nous ne progresserons pas en politique en cherchant seulement à répondre aux attentes exprimées par l’opinion. Nous n’avons pas inventé Internet en réponse à une étude de marché. Nous n’avons jamais rien inventé de cette manière. Face à l’actuel marketing politique de la demande, il faut affirmer un marketing politique de l’offre. Autrement dit, plutôt que de prendre en permanence le pouls de nos états d’âme, réfléchissons un peu sérieusement aux mécanismes de la société si nous voulons les renouveler de façon significative. Arrêtons les blablas et les cris du cœur et faisons marcher nos neurones, en ingénieurs, en créateurs, en adultes.

    La mondialisation. Nos économies se mondialisent, pas nos politiques. La conséquence principale est une prise de pouvoir des acteurs économiques aux dépens des acteurs politiques. Quand vous défendez des mesures sociales ou écologiques, vous pouvez vous condamner à perdre des emplois. Les entreprises peuvent souvent s’installer ailleurs, là où les réglementations sociales et environnementales sont les plus faibles. La politique devient alors un exercice impossible. Beaucoup veulent croire que ce mouvement est très temporaire, que les dictatures vont se transformer en démocraties par la grâce de l’économie de marché. Ils se trompent et nous trompent. Pour arrêter cette course suicidaire au moins disant social et environnemental, nous devons refuser une mondialisation économique qui ne s’accompagne pas d’une mondialisation politique de même niveau. Donnons-nous deux objectifs simultanés et complémentaires : le ralentissement de la mondialisation économique et l’accélération de la mondialisation politique. Pour atteindre ces objectifs, la France doit sortir de l’Union européenne. Dans un même élan, elle doit proposer à ses partenaires la création d’une nouvelle Union, l’Union des nations démocratiques, instruite des succès et des échecs de l’Union européenne, vaccinée contre les exigences suicidaires du néolibéralisme, et ouverte à toutes les nations respectant une charte démocratique de qualité. La démocratie est le seul drapeau valable pour créer une dynamique politique mondiale.

    La démocratie, justement. Même dans nos pays occidentaux, elle est encore faible et fragile. Elle n’est pas assez prise au sérieux. Les élus et les hauts fonctionnaires ont tendance à capter les pouvoirs, par une complexité cultivée à dessein et par une absence d’information et de pédagogie réalisées en direction des citoyens. Imaginez une entreprise dans laquelle les actionnaires n’auraient pas les moyens d’étudier et de vérifier les comptes et seraient en permanence manipulés par la bonne mine et les bonnes paroles des dirigeants qu’ils nomment. Beaucoup pensent que cette situation est le propre des démocraties, et que le fameux citoyen de base est dans les faits un abruti, ou un enfant, qui ne demande qu’à se réfugier dans les jupes d’une mère ou dans les bras d’un père. Egalibre prend au sérieux la démocratie. L’immaturité politique est l’ennemi. Simplifier les lois et les budgets et informer au mieux les citoyens devient la règle, le fil rouge permanent, le projet principal, le cœur de la modernité politique.

    Les services publics. Ils sont l’expression de la démocratie. Ils ne vont pas bien. Leur légitimité est contestée, comme leur efficacité. Une meilleure information sur les coûts et les bénéfices qu’ils génèrent est un préalable nécessaire. Nous devons les ausculter plus souvent et plus profondément. Nous devons également analyser objectivement les raisons de leur existence, les alternatives possibles. Nous devons encore les sortir des contraintes dans lesquelles ils se sont enfermés. Le statut de la fonction publique a fait la démonstration de son inefficacité. Il faut en tirer, enfin, les conclusions qui s’imposent. Arrêtons d’embaucher des fonctionnaires. Le droit du travail ne doit-il pas être le même pour tous ? Cette réhabilitation des services publics est nécessaire car nous avons besoin d’eux, plus que jamais. Egalibre propose une forte extension des services publics, en particulier dans les domaines du logement, de la santé et des services bancaires.

    La solidarité. Elle est le coeur de la mission du collectif, de la politique, de la démocratie. Elle peut être à la fois un honneur et un plaisir. Plaisir de l’assistance, de l’entraide, d’offrir une sécurité économique à ceux qui en manquent. Egalibre propose une refonte complète de notre système de solidarité. Le simplifier et le rendre pertinent sont les deux objectifs. Fournir un plancher social qui apporte une sécurité économique à tous et qui éradique enfin la misère des plus démunis. Les multiples révolutions technologiques, passées et en cours, ne permettent plus de garantir un emploi régulier et décent à tous. Il existe une tendance structurelle lourde, révolutionnaire, marque principale de notre époque, qui consiste à remplacer le travail humain par le travail de machines. La solidarité doit aujourd’hui s’adresser en priorité à ceux qui n’ont pas de travail, ou pas assez pour pouvoir vivre correctement. Libérons très largement le marché de l’emploi en déportant le filet de protection économique vers les plus démunis. Avec la construction d’un mécanisme essentiel, permettant à tous ceux qui travaillent, même peu, même pas longtemps, de gagner plus qu’en étant simplement au chômage.

    Le logement. L’inefficacité du marché privé dans le domaine du logement  est devenue une évidence, en particulier pour les plus démunis. Egalibre propose d’instituer un grand service public du logement, avec trois objectifs majeurs. D’abord, fournir un logement décent à tous ceux qui n’en trouvent pas, en autorisant ce service public national à densifier les lieux déjà urbanisés. Ensuite, reprendre la main sur la gestion du marché du logement. La centralisation sera ici une source d’efficacité. Enfin, imposer l’accession automatique à la propriété de tous, en transformant tous les loyers en versements étalés d’accession à la propriété. En refusant toute gratuité, en prenant en charge et en responsabilité les autorisations de construction, en dialogue avec les collectivités, en bénéficiant de recettes obtenues sur la médiation du marché du logement, et enfin en bénéficiant de la part des banques de prêts bancaires à taux zéro, ce révolutionnaire service public du logement peut atteindre ses objectifs sans le moindre prélèvement obligatoire supplémentaire.

    La décentralisation. Décentraliser un certain nombre de dépenses publiques est une très bonne chose. Les collectivités locales sont plus proches des citoyens et elles ont déjà prouvé leur savoir-faire. Mais décentraliser les recettes publiques est une énorme erreur. En laissant le collectivités locales se débrouiller de leurs recettes, vous n’assurez plus la solidarité indispensable entre les communes riches et les communes pauvres, entre les départements riches et pauvres. Cette désertion dans la solidarité est un facteur important de développement de « banlieues » misérables, avec tous les maux que la misère est capable de générer. Egalibre propose une centralisation des recettes des collectivités locales. La répartition des recettes peut alors se faire, en principal, sur des bases démographiques équitables.

    Les services de santé. Pour que tout le monde puisse se soigner à peu près correctement, nous voulons fournir la gratuité des soins. Nous avons déjà un solide système de solidarité dans le domaine de la santé. En France, le collectif dépense chaque année près de 200 milliards d’euros pour répondre à cet objectif. Soit plus de 3 000 euros par personne et par an. Bel effort. Comme nous savons que les progrès de la santé génèrent des dépenses nouvelles mais que le portefeuille de la collectivité n’est pas extensible d’autant, nous devons nous polariser sur la création d’un système qui génère des économies et combat les gaspillages. Pour atteindre cet objectif, Egalibre propose un nouveau service public à la fois réhabilité et étendu. Réhabilité par l’application d’un droit du travail beaucoup plus souple. Et étendu par absorption de la plupart des acteurs privés : établissements de soins et d’analyses, médecins généralistes et spécialistes, pharmacies, recherche et développement sur les nouveaux médicaments et les différents matériels d’analyse et de soins. Supprimer les inconvénients du secteur public, trop englué dans des contrats de travail inefficaces pour l’employeur. Et supprimer les inconvénients du secteur privé, qui pousse naturellement à la consommation, ce qui est l’opposé de notre objectif d’économies. Un service public avec les méthodes du privé, la recherche d’économies se substituant à la recherche du profit.

    L’autogestion. Etendre la démocratie à l’entreprise. Le niveau d’éducation s’est considérablement accru et les moyens d’information ont beaucoup progressé. C’est devenu possible. Donner le pouvoir aux travailleurs et remettre en cause le pouvoir des détenteurs de capitaux nous autorise à remplacer la logique du profit par la logique de l’emploi. L’entreprise peut obéir à la volonté de ceux qui la font vivre. Mais soyons pragmatiques et non égalitaristes. Arrêtons de rêver l’autogestion si nous voulons la pratiquer et l’instituer. Pondérons le droit de vote en fonction du revenu des travailleurs. Valorisons le travail plutôt que le travailleur. Même imparfait, le revenu du travail est le meilleur indicateur à notre disposition. Et pour trouver les fonds nécessaires aux investissements indispensables, transformons en profondeur les services bancaires. Transformer l’épargne en investissement est le cœur de leur métier. Si nous prenons soin de ne pas léser les détenteurs de capitaux, et si nous tenons compte de la valeur apportée par les créateurs d’entreprise, nous avons la possibilité de réussir cette révolution.

    Les services bancaires. Ils sont stratégiques pour notre économie, en particulier si nous choisissons l’autogestion. Egalibre propose de transformer les banques en services publics, pour les mettre enfin au service de l’économie et des citoyens. Les objectifs sont nombreux. Eviter la fuite des capitaux. Interdire l’utilisation des paradis fiscaux. Simplifier et unifier la rémunération de l’épargne. Financer les créations d’entreprise et les investissements des entreprises. Favoriser la concurrence sur les marchés qui en manquent. Favoriser les créations d’emplois. Permettre la mise en œuvre d’une politique économique. Contrôler le bon fonctionnement d’un plancher social dégressif. Apporter au service public du logement les financements nécessaires à taux d’intérêt nul. La liste n’est pas exhaustive. L’efficacité de ce service public est trop stratégique pour lui laisser une forme monopolistique. Egalibre propose d’organiser une concurrence entre plusieurs services publics bancaires. Ceux-ci seront jugés sur leur capacité à ne pas perdre d’argent et sur l’atteinte de leurs objectifs, fixés par la collectivité.

    Si l’autogestion peut devenir le mode d’organisation des entreprises privées, les services publics doivent rester directement contrôlés par l’Etat et les collectivités, car c’est l’ensemble des citoyens qui doit avoir la maîtrise des services publics, démocratie oblige. D’où l’importance de la qualité de l’information des citoyens sur le fonctionnement et les résultats des services publics.

     

    Si vous souhaitez aller plus loin et plus en profondeur dans le pourquoi et le comment de ces idées et de ces propositions politiques, envoyez-moi un message, je vous répondrai.

     

  • introduction au plan B

    Si la solidarité est au cœur de ce projet politique, Plan B a la particularité d’être anticapitaliste et libéral. Dans le sac de nœuds politique actuel, cette double option n’existe pas, les deux termes, anticapitaliste et libéral, sont jugés incompatibles et de proximité incongrue. Le jugement est erroné, je veux vous le démontrer. Je ne suis pas du tout satisfait du niveau politique de tout ce que je connais, élites comprises. Il y a mieux à faire. Voici donc mes propositions. Elles sont souvent radicales.

     

     

    Quel est mon objectif ? Donner un vrai projet et une nouvelle crédibilité à la gauche. Il y a du travail. Le communisme est mort et la social-démocratie actuelle est en train de mourir, sous les coups répétés du capitalisme et du néolibéralisme. Je vais tenter de vous le démontrer. La social-démocratie n’arrivera plus à corriger les déséquilibres fondamentaux, le budget de l’Etat est dans le mur, la concurrence internationale fait la chasse aux impôts et aux protections sociales, le tout dans un contexte de lutte désespérée contre le chômage. « Tu veux des emplois ? Donne-moi du moins disant social ». Voilà le discours capitaliste d’aujourd’hui, imparable et désespérant. Les sociaux-démocrates cherchent à résister, c’est bien, à maintenir la flamme et à atténuer les souffrances, solidarité toute. Mais tant qu’ils ne voudront pas toucher au système capitaliste lui-même, je pense qu’ils seront condamnés à subir cette loi. Avec le chômage actuel, les entreprises sont en position de force vis-à-vis des politiques. « Tu veux des emplois ? Donne-moi du moins disant social ». Mais les capitalistes ne sont pas complètement idiots, ils le disent mieux : « il faut réformer la France et son système de protection sociale », « soyons réalistes, la mondialisation est une réalité, adaptons-nous », « supprimons les rigidités qui nous condamnent », etc… Bien sûr, ils n’ont pas tort. A quand les étapes suivantes de la flambée de nos banlieues ? Je suis politiquement à gauche car je vois l’égalité aujourd’hui plus menacée que la liberté. J’aimerai en quelque sorte ressusciter la gauche, que je vois intellectuellement morte, grâce à un projet radical et futuriste.

     

     

    Le communisme est mort. Le deuil n’est pas encore terminé. La social-démocratie actuelle est en train de mourir, par faillite et perte de crédibilité. Où est la suite pour la gauche ? Où est le fameux plan B pour l’Europe ? Rappelez-vous, le débat sur l’existence ou non d’un plan B au moment du référendum européen de 2005, quand les oui ont accusé les non, qui ne voulaient pas du traité européen, de ne pas avoir de plan de rechange dans le cas d’un non au référendum. Où est le plan B ? Combien de temps va-t-il falloir attendre avant de voir un plan B capable de mobiliser ? On ne peut pas uniquement dire non sans rien proposer à la place. Les français ont été les premiers à dire non au nouveau traité européen, la parole pour le plan B est à la France. Silence, étonnant silence. Je saisis l’occasion de prendre la parole puisque j’ai un plan B, cet essai est un plan B. Je le propose pour la France, pour l’Europe, et pour toute la planète. Et vive la multiplication des plans B, que le meilleur gagne, la démocratie se doit de faire gagner le meilleur plan B.

     

     

    La politique est, paraît-il, l’art de vivre ensemble. Cet art est menacé sur notre planète. L’égalité et l’universalité sont à la baisse, la démocratie et la liberté peinent. Beaucoup de choses sont en hausse, quelques bonnes choses mais beaucoup de moins bonnes : le capital, les richesses, la mondialisation, la mécanisation, le chômage, les inégalités, les insécurités et les menaces sur l’environnement. Retenez les quatre derniers points. Ils sont inquiétants. Ce sont des facteurs de guerres, à l’ère de l’arme atomique et des bombes sales à la portée de tous. Le système est dans un état qui devient critique, pathologique. Il faut l’opérer, le remodeler, le rendre utile, efficace et protecteur. Les fausses synthèses et les fausses ruptures vont nous tuer, innovons.

     

     

    Plan B anticapitaliste et libéral en quelques mots : anticapitaliste, libéral, autogestionnaire, en faveur de douanes filtrantes d’essence libérale, pour la remise en cause du statut des fonctionnaires, pour une solidarité effective et efficace, pour l’accession automatique à la propriété de tous, pour un marathon télévisuel de la démocratie, pour beaucoup d’ovnis politiques.

     

     

    Appuyons-nous sur les fondamentaux de la république : la liberté, l’égalité et la fraternité. Ces trois mots fonctionnent toujours, gardons-les. Mais ils sentent encore le souffre, la devise est restée révolutionnaire. La liberté ? Elle est bien sûr indispensable, c’est notre oxygène, et elle est tellement française, qu’elle le reste. L’égalité ? Aujourd’hui la vrai question, celle sans doute qui va déclencher notre prochaine révolution. La fraternité ? Elle est d’abord une conséquence directe du respect de la liberté et de l’égalité. Etre de gauche ne doit pas nous amener à être sectaire et liberticide, la récente défaite du communisme doit nous servir de leçon. L’égalité sans la liberté est une impasse, une absurdité, une connerie.

     

     

    Nous avons à faire une révolution sans violence, sans armes de guerre, sans couteaux ni pistolets, sans bombes, ni chars, ni missiles, ni poisons, seulement des citoyens, des mots, des chiffres, de la démocratie et des ordinateurs. Je propose de virer le pouvoir capitaliste. Virons le capitalisme pour sauver la solidarité, mais gardons bien au chaud le vrai moteur économique qu’est la concurrence, remplaçons le capitalisme par l’autogestion et l’accession automatique à la propriété de tous. Et développons la démocratie, elle est notre flambeau.

     

     

    Les solutions proposées ici s’appuient sur quatre piliers fondateurs : la solidarité, la concurrence, l’autogestion et la démocratie. En réussissant à faire de bonnes choses dans ces quatre domaines, nous aurons, je l’espère, atteint l’essentiel de l’objectif politique du bien vivre ensemble.

     

     

    D’abord la solidarité. C’est là que la blessure se creuse et va continuer à se creuser, même si la France et l’Europe ne sont pas les plus mal lotis. Le capitalisme néolibéral en cours est une machine à détruire les solidarités. Vous voulez des emplois ? Baissez vos solidarités, acceptez les précarités. Et vous, que pensez-vous de la solidarité ? Vous en voulez plus, moins, ou ni plus ni moins ? J’en propose plus, à contre-courant de l’actuel vent capitaliste néolibéral, par plaisir, par volonté, par manque. Avec des mesures radicales pour arrêter et renverser la tendance actuelle. La suppression des pouvoirs capitalistes, la construction de l’autogestion. La construction d’une sécurité économique et d’une formation pour tous. Des impôts sur les machines plutôt que sur les revenus du travail. Tout le monde propriétaire de son logement. Idées utopiques ? L’utopie, en tant que rêve irréalisable, consiste plutôt à croire que la social-démocratie actuelle est pérenne et que le vent de la mondialisation néolibérale nous amène ailleurs que dans le fossé ou dans le mur. Pourquoi vouloir se débarrasser du pouvoir capitaliste ? Parce que le capitalisme est trop dangereux et injuste, et parce que le capitalisme est remplaçable. Nous allons développer ce point de vue. La France et l’Europe ont vocation à se mettre du côté de la solidarité, pour conserver leurs actuelles identités. Les pays européens sont les plus solidaires de la planète, la France, la Suède, l’Allemagne et quelques autres. La France est en première ligne, ses prélèvements obligatoires sont parmi les plus importants de la planète. En première ligne comme en 1939 avec Hitler, même si cette comparaison a ses limites, du moins je l’espère. Face à cette mondialisation capitaliste et néolibérale, allons-nous choisir la collaboration ou la résistance ? Nous devons proposer autre chose ou nous plier, vaincu à coup sûr. La France et l’Europe peuvent et doivent tracer une voie nouvelle et convaincante. Nous sommes dans la ligne de mire de la chasse actuelle aux mesures sociales, nous devons agir, la solidarité est en danger, les solutions existent.

     

     

     

    Ensuite la concurrence. Elle est bénéfique à la machine économique, la machine à « richesses ». La concurrence a fait ses preuves, elle respecte les principes de liberté et de réalité, elle est efficace. Je propose de développer la flexibilité du travail et de supprimer l’emploi à vie pour tout nouveau fonctionnaire. Arrêtons de tirer comme des idiots sur le libéralisme et la liberté du marché, celle-ci est le système économique le moins pire de tous, comme l’est la démocratie sur le plan politique. Nous permettrons aux richesses de se développer en ayant des entreprises compétitives. Le communisme est mort de son refus de la concurrence, de sa fuite devant cette réalité et cette liberté, et de son impasse sur la démocratie et les libertés. A défaut d’être capitalistes, soyons libéraux, prenons au capitalisme ce qui est sa meilleure arme depuis toujours. La solidarité, l’autogestion et la démocratie passeront toujours pour des voeux pieux ridicules si nous persévérons dans une utopie gauchiste anti-libérale. Vive la concurrence et vive le libéralisme ! Mais pas n’importe quelle concurrence, pas le néolibéralisme, une concurrence non faussée, organisée, surveillée. Une concurrence qui rétablit les douanes pour corriger les inégalités de prélèvements obligatoires des entreprises et des travailleurs au niveau international. Une concurrence qui se refuse à l’actuelle course mondiale au moins disant social. Et pas la religion de la concurrence non plus, il peut être plus pertinent de s’en passer dans certains domaines, dans le cas où un monopole se révèle plus efficace ou stratégique pour notre indépendance. Et certains services publics peuvent être en concurrence, comme je le propose pour les banques.

     

     

     

    L’autogestion ? Comme nous avons choisi de virer le capitalisme en supprimant les pouvoirs du capital, nous devons en assumer les conséquences. Nos entreprises peuvent-elles fonctionner sans capitalistes ? Des exemples convaincants de coopératives et d’associations existent. Les salariés le souhaitent ? Pas vraiment. Mais si nous voulons dépasser le capitalisme, il faut en assumer les conséquences au niveau de la gestion des entreprises. Et apportons en soutien un service public bancaire fort. En 1968, les intellectuels autogestionnaires manquaient de compétences économiques pour être sérieux et crédibles dans leurs expériences. Prenons enfin au sérieux l’autogestion. Il existe déjà un secteur économique important qui n’obéit pas au capitalisme mais à des règles d’autogestion, les coopératives et les associations. En remplaçant le capitalisme par l’autogestion, nous allons priver les citoyens salariés de leur bouc émissaire préféré - le patron - la difficulté principale est là. Les citoyens travailleurs sont de plus en plus instruits, nous avons là une tendance positive lourde du siècle passé, les citoyens sont maintenant potentiellement capables de choisir leur patron. Vous êtes capable de choisir votre patron au moins autant que vos hommes politiques. La difficulté réside dans la nouveauté du système. Votre intelligence concrète bute sur un vide, une terra incognita. Nous serions capables de choisir un homme politique mais pas notre patron ? Foutaises. L’autogestion peut et va devenir notre nouvel oxygène. Le capitalisme est déjà d’un autre temps, à dépasser de toute urgence, pour éviter le pire qui est devant nous, il est à classer au plus vite dans nos livres d’histoire.

     

     

     

    La démocratie ? Elle va être notre drapeau, elle est une arme essentielle de notre combat politique, et elle est fragile. Si nous avons plus d’expérience démocratique qu’autogestionnaire, nous sommes encore loin du compte. La démocratie n’est pas invulnérable, elle peut très bien disparaître si on ne prend pas soin d’elle. Des citoyens toujours trop mal informés, une économie envahissante qui génère du chômage et qui impose toujours moins d’impôts, une complexité qui peut remettre en cause les fondements de la démocratie, et des partis politiques en place qui monopolisent le débat et les fauteuils d’élus. La corruption ? Peut-être moins qu’ailleurs, mais quand même, toujours bien présente. Des médias qui peinent à progresser en matière d’information des citoyens. Une Europe le cul entre deux chaises, entre la volonté des nations et la volonté d’une fédération de nations, une Europe complexe, opaque, à impuissance politique notoire, avec une démocratie éclatée et sans réelle capacité d’action. Il y a du pain sur la planche pour améliorer la  démocratie, tant française qu’européenne ou mondiale. Ne comptons pas sur l’ONU pour relever le niveau. Avec des droits de veto et un Conseil de sécurité illégitimes, incluant une Chine qui refuse toujours la démocratie et une Russie qui se moque de sa propre démocratie, toujours en couveuse, une ONU encore avec un droit de vote égal quelque soit le régime politique - tyrannie ou démocratie - et la taille de la population. La gouvernance mondiale a encore une feuille blanche devant elle. Les Etats-Unis ? Sont-ils sincères quand ils prétendent vouloir exporter la démocratie en Irak ou ailleurs ? Pourquoi ce drapeau-là n’a-t-il pas été la raison affichée de l’invasion de l’Irak, plutôt que la question des armes de destruction massives, qui n’existaient pas et sur lesquelles le gouvernement des Etats-Unis a menti ? La France et l’Europe n’ont rien à attendre de l’extérieur en matière de démocratie. C’est à nous, français et européens, de prendre le drapeau et de montrer l’exemple.