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  • Refonder le logiciel de la gauche

    Oui Ségolène, il faut effectivement refonder le logiciel de la gauche. D'ailleurs, je vous ai envoyé mon petit livre, "Plan B anticapitaliste et libéral", qui vise justement à refonder le logiciel de la gauche.

    Et pour refonder le logiciel de la gauche, il faut à la fois tendre la main à Bayrou et tendre la main à Besancenot, parler de libéralisme positif avec Bayrou et d'anticapitalisme constructif avec Besancenot. Faire le grand écart ? Je ne crois pas que mon projet d'anticapitalisme libéral représente un grand écart. Il représente plutôt un équilibre, une paire de jambes : une jambe droite et une jambe gauche, même si je crois que le point d'équilibre doit se situer à gauche. Nous n'aurons rien à gauche sans utiliser notre intelligence de droite. Belle phrase, non ?

     Libéralisme positif avec Bayrou et anticapitalisme constructif avec Besancenot. Non ? Vous préférez la scission ? Et doner les clés du pouvoir à la droite pour 10 ans ?

    Pour reprendre le pouvoir, il faut fédérer à la fois l'aile droite et l'aile gauche de la gauche. Mon petit essai est un concentré d'idées pour y parvenir. Ségolène, lisez mon livre. Et donnez-moi votre avis. Et vous, passant internet, lisez mon livre et donnez-moi votre avis. Pour refonder le logiciel de la gauche. Et achetez-le plutôt sur internet, je ne crois pas que vous le trouverez en librairie, n'ayant pas de soutien dans les médias.

    Plan B anticapitaliste et libéral - José Gauvain

    Bonne lecture ! Cette publicité est aussi une information.

  • Le néolibéralisme est un faux libéralisme

    Le coeur du libéralisme est l'acceptation d'une concurrence libre et non-faussée.

    Le néolibéralisme fausse la concurrence internationale car il ne tient pas compte des différences sur les prélèvements obligatoires et les protections sociales et environnementales subis par les entreprises. Une entreprise chinoise ou indienne subit des prélèvements obligatoires beaucoup plus faibles et les protections sociales et environnementales sont également beaucoup plus faibles. L'entreprise française est donc largement pénalisée, la concurrence EST faussée.

    Si nous suivons la logique néolibérale (absence de douanes), nous incitons de fait les Etats à baisser au maximum leurs contraintes sur les entreprises, et donc à faire baisser les protections sociales et environnementales, même si cette pression néolibérale pousse également les Etats à être plus efficaces dans leurs dépenses, ce qui est une bonne chose.

    Défendre le néolibéralisme, c'est donc vouloir enterrer l'esprit même du libéralisme, qui prône la concurrence libre et non-faussée. A armes égales, même si l'idéal proposé est sans doute inatteignable. On peut au mois se diriger vers, suivre une direction. Il faut donc, pour sauver le libéralisme, rompre avec le néolibéralisme, en établissant de nouvelles douanes correctrices des déséquilibres évoqués là. Voir mon précédent message sur la formule que personnellement je propose. Des douanes libérales. Pas facile mais jouable.

    Et surtout indispensable. Le néolibéralisme nous amène dans le mur, et la France est en première ligne, et l'Europe aussi, à un moinde degré.

     

  • Des douanes pour une mondialisation régulée

    La mondialisation néolibérale actuelle devient une farce libérale. Pourquoi ? Parce que les entreprises aujourd'hui en concurrence n'obéissent plus du tout aux mêmes conditions. C'est un peu comme faire courir un 100 m à des gens dont certains ont des sac à dos de 20 kg sur le dos face à d'autres qui n'ont pas de sac à dos. Et ce sont les entreprises françaises situées dans un Etat assez largement social et solidaire qui ont les sacs à dos.

    Face à ce constat, que faire ? La droite, bien sûr, nous propose de vider autant que possible nos sacs à dos. Moi, je propose d'introduire des douanes, au nom du libéralisme, pour corriger ces déséquilibres. Taxer les produits importés qui n'ont pas été taxées par leurs pays d'origine. Rétablir un équilibre dans la taxation des entreprises en compétition.

    Pour réintroduire un certain équilibre dans la compétition économique. oui des douanes d'essence libérales, et pour rompre avec la course actuelle au moins disant social, c'est-à-dire permettre aux Etats de développer une politique sociale sans se plomber sur le plan de la compétition économique. En quelque sorte, résoudre l'actuelle quadrature du cercle de nos politiques.

    L'argent des taxes prélevées pourrait être restitué dans des programmes sociaux et environnementaux pour les pays d'origine des produits taxés, via les gouvernements de ces pays si ceux-ci ne s'opposent pas à cette politique via des rétorsions commerciales sur nos exportations.

  • le travail en question

    A une époque où les progrès de la mécanisation et de l'informatisation sont énormes et encore à venir, il va semble-t-il être difficile d'être lucide sur les conséquences de cette révolution qui est loin d'être terminée. La conséquence première est la croissance inéluctable de la pénurie d'offre sur le marché du travail.

    Face à ce nouvel état, il est socialement dangereux de vouloir privilégier ceux qui ont un travail aux dépends de ceux qui n'ont pas de travail. Veut-on continuer à exclure ces derniers, qui seront de plus en plus nombreux ?

    Une autre attitude, beaucoup plus collective et solidaire, consiste à assurer à ceux qui n'ont ni revenu ni travail un plancher économique solide, véritable progrès social. Le programme socialiste s'est trompé en voulant privilégier le SMIC et non le RMI. C'est le RMI qu'il faut consolider. Et faire en sorte bien sûr que ce RMI n'entrave pas, par sa rigidité, le retour au travail de ceux qui en bénéficient .

    Un plancher économique solide est tout-à-fait réalisable dans un pays développé comme la France. A raison de 600 euros par mois, le coût est de 72 milliards d'euros annuel pour une population concernée de 10 millions de personnes. Ce qui ne représente finalement que 5 % de la richesse nationale créée chaque année en France. Pas de quoi prendre peur sur le coût de cette solidarité. Car la deuxième conséquence de la révolution de la mécanisation, c'est le dévelopement considérable des richesses qui a eu lieu dans les pays démocratiques en quelques dizaines d'années.

    Le problème du partage de ces richesses est donc toujours d'actualité. Une gauche refondée doit d'abord être solidaire avec ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un emploi. Et arrêter de promettre l'impossibe suppression du chômage.

    Et arrêtons de croire que ce plancher économique va enlever tout envie de travailler au plus grand nombre. Un travail rémunéré permettant de dépasser un plancher à 600 euros par mois sera toujours le bienvenu.

  • Le vrai combat de Mai 68

    Les valeurs de Mai 68 sont jetées au tapis sur la question centrale de l'autorité. Les 68ards ont rejeté l'autorité en général mais n'ont rien proposé à la place. Ce qui est intenable.

    N'ont rien proposé à la place ? Pas tout à fait. Sur le plan économique, il y a eu la proposition d'autogestion, mais cette proposition a été abandonnée en rase campagne et sans raison valable par tous les acteurs politiques de gauche, Michel Rocard en particulier.

    J'affirme que le vrai combat de Mai 68 n'est pas terminée. Pour aller au bout de lui-même, ce combat doit proposer une véritable alternative aux anciennes autorités. Les citoyens que nous sommes pourront reprendre la dénonciation des pouvoirs en place à la condition explicite de proposer des alternatives. L'autogestion en est une. Il est temps de reprendre l'idée là où elle a été abandonnée et de la développer pour en faire une proposition décisive.

    Le citoyen restera juste un enfant bon à gronder tant qu'il n'affrontera pas le travail décisif de sa maturité, de sa responsabilité et de son autonomie. L'autogestion est en fait un concept d'adulte et les 68ards n'ont visiblement pas voulus être des adultes.

    Tous ceux qui voient dans l'autogestion un concept infantile, et ils sont malheureusement très nombreux, ne font que constater dans un miroir leur propre infantilisme. Et dire cela ne supprime pas le problème, j'en conviens.