La mondialisation politique. Cela pourrait être une évidence. Notre mondialisation en marche appelle la création d'une organisation politique internationale digne de ce nom. Nos institutions internationales ne sont pas à la hauteur des enjeux. Le choix d'une économie mondialisée sans une politique mondialisée crée une prise de pouvoir des acteurs économiques aux dépens des acteurs politiques. Mais nous ne construirons pas un collectif intelligent avec les seuls acteurs économiques. Il est temps de prendre au sérieux la politique.
La révolution du travail. Notre rapport au travail date d'avant les révolutions technologiques. Nous n'avons pas encore pris la mesure de notre révolution technologique. Pour produire notre nourriture utile, dans un pays comme la France, qui n'est pas une exception, le temps de travail humain nécessaire est vingt fois moins important qu'il y a deux siècles. Ce fantastique progrès, c'en est un, nous avons du mal à le digérer. Nous ne supportons pas le chômage, alors que nous pourrions le fêter. A condition de savoir partager, avec intelligence, les bénéfices de nos révolutions technologiques.
La maturation de la démocratie. Simplifier les comptes publics et les lois. Informer et former les citoyens sur les décisions publiques, sur les coûts et les résultats des services publics. Améliorer l'organisation du jeu démocratique représentatif. La progression de l'éducation générale et nos nouveaux outils de communication nous autorisent beaucoup de choses. La maturité de la démocratie est à notre portée. Si nous continuons à ne pas prendre au sérieux la démocratie, la politique spectacle et la confiscation du pouvoir par les experts prendront de l'ampleur, et nos démocraties disparaîtront.
Le développement des services publics. En France, nous avons besoin de leur donner un second souffle. Avec la révolution du travail et la maturation démocratique, nous pouvons enfin développer les services publics. Les idéologies opposées, de gauche et de droite, qui ne font souvent que cacher des intérêts, doivent céder la place au pragmatisme et à l'intérêt général. Les entreprises privées et les services publics sont complémentaires et en concurrence. Tout est envisageable. Etudions un secteur bancaire en service public intégral, un service public du logement intégré et puissant, et un service public plus étendu dans le domaine de la santé.
Les 4 travaux d’Hercule…