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La nouvelle donne économique
Le monde change, l’économie impose son tempo, la technologie aussi, le capital tient toujours les rênes, et si le social a progressé, surtout en France et en Europe, la tendance s’est inversée avec la mondialisation. Développement de la mécanisation du travail et limites écologiques, la raréfaction résultante du marché du travail pose le vrai problème. Quand le moins disant social devient la clé principale pour sortir localement d’un chômage de masse, il est temps que la politique s’en mêle, et trace des voies nouvelles qui soient acceptables pour la majorité. -
introduction au plan B
Si la solidarité est au cœur de ce projet politique, Plan B a la particularité d’être anticapitaliste et libéral. Dans le sac de nœuds politique actuel, cette double option n’existe pas, les deux termes, anticapitaliste et libéral, sont jugés incompatibles et de proximité incongrue. Le jugement est erroné, je veux vous le démontrer. Je ne suis pas du tout satisfait du niveau politique de tout ce que je connais, élites comprises. Il y a mieux à faire. Voici donc mes propositions. Elles sont souvent radicales.
Quel est mon objectif ? Donner un vrai projet et une nouvelle crédibilité à la gauche. Il y a du travail. Le communisme est mort et la social-démocratie actuelle est en train de mourir, sous les coups répétés du capitalisme et du néolibéralisme. Je vais tenter de vous le démontrer. La social-démocratie n’arrivera plus à corriger les déséquilibres fondamentaux, le budget de l’Etat est dans le mur, la concurrence internationale fait la chasse aux impôts et aux protections sociales, le tout dans un contexte de lutte désespérée contre le chômage. « Tu veux des emplois ? Donne-moi du moins disant social ». Voilà le discours capitaliste d’aujourd’hui, imparable et désespérant. Les sociaux-démocrates cherchent à résister, c’est bien, à maintenir la flamme et à atténuer les souffrances, solidarité toute. Mais tant qu’ils ne voudront pas toucher au système capitaliste lui-même, je pense qu’ils seront condamnés à subir cette loi. Avec le chômage actuel, les entreprises sont en position de force vis-à-vis des politiques. « Tu veux des emplois ? Donne-moi du moins disant social ». Mais les capitalistes ne sont pas complètement idiots, ils le disent mieux : « il faut réformer la France et son système de protection sociale », « soyons réalistes, la mondialisation est une réalité, adaptons-nous », « supprimons les rigidités qui nous condamnent », etc… Bien sûr, ils n’ont pas tort. A quand les étapes suivantes de la flambée de nos banlieues ? Je suis politiquement à gauche car je vois l’égalité aujourd’hui plus menacée que la liberté. J’aimerai en quelque sorte ressusciter la gauche, que je vois intellectuellement morte, grâce à un projet radical et futuriste.
Le communisme est mort. Le deuil n’est pas encore terminé. La social-démocratie actuelle est en train de mourir, par faillite et perte de crédibilité. Où est la suite pour la gauche ? Où est le fameux plan B pour l’Europe ? Rappelez-vous, le débat sur l’existence ou non d’un plan B au moment du référendum européen de 2005, quand les oui ont accusé les non, qui ne voulaient pas du traité européen, de ne pas avoir de plan de rechange dans le cas d’un non au référendum. Où est le plan B ? Combien de temps va-t-il falloir attendre avant de voir un plan B capable de mobiliser ? On ne peut pas uniquement dire non sans rien proposer à la place. Les français ont été les premiers à dire non au nouveau traité européen, la parole pour le plan B est à la France. Silence, étonnant silence. Je saisis l’occasion de prendre la parole puisque j’ai un plan B, cet essai est un plan B. Je le propose pour la France, pour l’Europe, et pour toute la planète. Et vive la multiplication des plans B, que le meilleur gagne, la démocratie se doit de faire gagner le meilleur plan B.
La politique est, paraît-il, l’art de vivre ensemble. Cet art est menacé sur notre planète. L’égalité et l’universalité sont à la baisse, la démocratie et la liberté peinent. Beaucoup de choses sont en hausse, quelques bonnes choses mais beaucoup de moins bonnes : le capital, les richesses, la mondialisation, la mécanisation, le chômage, les inégalités, les insécurités et les menaces sur l’environnement. Retenez les quatre derniers points. Ils sont inquiétants. Ce sont des facteurs de guerres, à l’ère de l’arme atomique et des bombes sales à la portée de tous. Le système est dans un état qui devient critique, pathologique. Il faut l’opérer, le remodeler, le rendre utile, efficace et protecteur. Les fausses synthèses et les fausses ruptures vont nous tuer, innovons.
Plan B anticapitaliste et libéral en quelques mots : anticapitaliste, libéral, autogestionnaire, en faveur de douanes filtrantes d’essence libérale, pour la remise en cause du statut des fonctionnaires, pour une solidarité effective et efficace, pour l’accession automatique à la propriété de tous, pour un marathon télévisuel de la démocratie, pour beaucoup d’ovnis politiques.
Appuyons-nous sur les fondamentaux de la république : la liberté, l’égalité et la fraternité. Ces trois mots fonctionnent toujours, gardons-les. Mais ils sentent encore le souffre, la devise est restée révolutionnaire. La liberté ? Elle est bien sûr indispensable, c’est notre oxygène, et elle est tellement française, qu’elle le reste. L’égalité ? Aujourd’hui la vrai question, celle sans doute qui va déclencher notre prochaine révolution. La fraternité ? Elle est d’abord une conséquence directe du respect de la liberté et de l’égalité. Etre de gauche ne doit pas nous amener à être sectaire et liberticide, la récente défaite du communisme doit nous servir de leçon. L’égalité sans la liberté est une impasse, une absurdité, une connerie.
Nous avons à faire une révolution sans violence, sans armes de guerre, sans couteaux ni pistolets, sans bombes, ni chars, ni missiles, ni poisons, seulement des citoyens, des mots, des chiffres, de la démocratie et des ordinateurs. Je propose de virer le pouvoir capitaliste. Virons le capitalisme pour sauver la solidarité, mais gardons bien au chaud le vrai moteur économique qu’est la concurrence, remplaçons le capitalisme par l’autogestion et l’accession automatique à la propriété de tous. Et développons la démocratie, elle est notre flambeau.
Les solutions proposées ici s’appuient sur quatre piliers fondateurs : la solidarité, la concurrence, l’autogestion et la démocratie. En réussissant à faire de bonnes choses dans ces quatre domaines, nous aurons, je l’espère, atteint l’essentiel de l’objectif politique du bien vivre ensemble.
La démocratie ? Elle va être notre drapeau, elle est une arme essentielle de notre combat politique, et elle est fragile. Si nous avons plus d’expérience démocratique qu’autogestionnaire, nous sommes encore loin du compte. La démocratie n’est pas invulnérable, elle peut très bien disparaître si on ne prend pas soin d’elle. Des citoyens toujours trop mal informés, une économie envahissante qui génère du chômage et qui impose toujours moins d’impôts, une complexité qui peut remettre en cause les fondements de la démocratie, et des partis politiques en place qui monopolisent le débat et les fauteuils d’élus. La corruption ? Peut-être moins qu’ailleurs, mais quand même, toujours bien présente. Des médias qui peinent à progresser en matière d’information des citoyens. Une Europe le cul entre deux chaises, entre la volonté des nations et la volonté d’une fédération de nations, une Europe complexe, opaque, à impuissance politique notoire, avec une démocratie éclatée et sans réelle capacité d’action. Il y a du pain sur la planche pour améliorer la démocratie, tant française qu’européenne ou mondiale. Ne comptons pas sur l’ONU pour relever le niveau. Avec des droits de veto et un Conseil de sécurité illégitimes, incluant une Chine qui refuse toujours la démocratie et une Russie qui se moque de sa propre démocratie, toujours en couveuse, une ONU encore avec un droit de vote égal quelque soit le régime politique - tyrannie ou démocratie - et la taille de la population. La gouvernance mondiale a encore une feuille blanche devant elle. Les Etats-Unis ? Sont-ils sincères quand ils prétendent vouloir exporter la démocratie en Irak ou ailleurs ? Pourquoi ce drapeau-là n’a-t-il pas été la raison affichée de l’invasion de l’Irak, plutôt que la question des armes de destruction massives, qui n’existaient pas et sur lesquelles le gouvernement des Etats-Unis a menti ? La France et l’Europe n’ont rien à attendre de l’extérieur en matière de démocratie. C’est à nous, français et européens, de prendre le drapeau et de montrer l’exemple.
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OVNI politique
Pour refonder la gauche, je propose la formule suivante :
1) Accepter et croire à la liberté économique et à la concurrence. Résolument. En ajoutant les règles qu'il faut et en développant l'autonomie et la responsabilité de tous.
2) Retrouver la vrai gauche. En créant un plancher social solide, en révolutionnant les services publics, en donnant le pouvoir aux travailleurs dans les entreprises, c'est-à-dire en suprimant le capitalisme. Pour l'essentiel.
Unir tout simplement la gauche et la droite de la gauche. Unir le principe de réalité et le principe de plaisir.
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OVNI politique
Pour refonder la gauche, je propose la formule suivante :
1) Accepter et croire à la liberté économique et à la concurrence. Résolument. En ajoutant les règles qu'il faut et en développant l'autonomie et la responsabilité de tous.
2) Retrouver la vrai gauche. En créant un plancher social solide, en révolutionnant les services publics, en donnant le pouvoir aux travailleurs dans les entreprises, c'est-à-dire en suprimant le capitalisme. Pour l'essentiel.
Unir tout simplement la gauche et la droite de la gauche. Unir le principe de réalité et le principe de plaisir.
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Refonder le logiciel de la gauche
Oui Ségolène, il faut effectivement refonder le logiciel de la gauche. D'ailleurs, je vous ai envoyé mon petit livre, "Plan B anticapitaliste et libéral", qui vise justement à refonder le logiciel de la gauche.
Et pour refonder le logiciel de la gauche, il faut à la fois tendre la main à Bayrou et tendre la main à Besancenot, parler de libéralisme positif avec Bayrou et d'anticapitalisme constructif avec Besancenot. Faire le grand écart ? Je ne crois pas que mon projet d'anticapitalisme libéral représente un grand écart. Il représente plutôt un équilibre, une paire de jambes : une jambe droite et une jambe gauche, même si je crois que le point d'équilibre doit se situer à gauche. Nous n'aurons rien à gauche sans utiliser notre intelligence de droite. Belle phrase, non ?
Libéralisme positif avec Bayrou et anticapitalisme constructif avec Besancenot. Non ? Vous préférez la scission ? Et doner les clés du pouvoir à la droite pour 10 ans ?
Pour reprendre le pouvoir, il faut fédérer à la fois l'aile droite et l'aile gauche de la gauche. Mon petit essai est un concentré d'idées pour y parvenir. Ségolène, lisez mon livre. Et donnez-moi votre avis. Et vous, passant internet, lisez mon livre et donnez-moi votre avis. Pour refonder le logiciel de la gauche. Et achetez-le plutôt sur internet, je ne crois pas que vous le trouverez en librairie, n'ayant pas de soutien dans les médias.
Plan B anticapitaliste et libéral - José Gauvain
Bonne lecture ! Cette publicité est aussi une information.