Egalibre, une fausse couche ?

Bon, personne ne veut encore s'exprimer sur "Plan B anticapitaliste et libéral". Le désert continue, à quand l'oasis de la communication ? Et pourtant je suis persuadé d'avoir raison. Peut-être pas sur tout, mais sur l'essentiel sûrement. Cette certitude interne confronté à l'incrédulité des autres, c'est-à-dire vous, m'amène naturellement à envisager d'être fou, tout simplement. A un moment donné, vous ne me suivez plus dans mes raisonnements. Je suis seul. Est-ce juste une question de temps ? Peut-être, et d'espace aussi. Peut-être aurai-je plus de succès en Chine, ou en Russie, ou aux Etats-Unis, ou en Allemagne, ou en Espagne, ou en Inde, au Brésil, ...

Mais qui va traduire et éditer dans ces pays ? Je fais un appel aux bonnes volontés. Sur les 1 à 6 visites que j'ai par jour quand j'envoie une note, la probabilité est quasi-nulle. Bouteille à la mer. Oui, on peut dépasser le capitalisme. Avec l'esprit libéral. La liberté et l'égalité. Maintenir le difficile équilibre. Le capitalisme devient une vrai plaie, pourquoi ne pas vouloir le dépasser et le croire immortel ?

 

Bayrou ou Royal ?

Incroyable, moi qui me croyait révolutionnaire, je vais peut-être voter finalement pour François Bayrou !!

Juste parce que c'est le moins mauvais de tous. Le raisonnement est sans doute juste sur le court terme mais à long terme ? N'y-a-t-il pas un risque alors d'attiser les extrêmes ? (Bayrou va forcément fatiguer un jour..)

Il y a aussi la possibilité d'obliger la gauche et la droite à redevenir un peu plus simples et naturelles. Si Bayrou réussit çà, il aura déjà beaucoup gagné.

 

dignité par le travail ?

Sarkozy et Royal nous expliquent tous les deux que retrouver un travail permet de retrouver sa dignité. Est-ce à dire que ceux qui n'ont pas de travail rémunéré n'ont pas de dignité ? En perdant son travail, on perd sa dignité ? Cette crispation, car c'en est une, est scandaleuse et dangereuse. Perdre son travail est déjà une vrai galère en soi, s'il faut supporter en plus le poids de l'indignité dans le regard des autres, on arrive alors à une nouvelle application du principe de la double peine, la deuxième peine (l'étiquette d'indignité) étant au moins aussi lourde que la première (la perte de revenu et la menace d'un RMI intenable).

De la part de Sarkozy, on peut le comprendre, mais de la part de la candidate, dite à vote utile, de la gauche, ce n'est pas acceptable.

La clarté de Sarkozy

Lu aujourd'hui les propositions de Sarkozy dans La Parisien. Au moins, c'est clair, à droite toute.

Exonérations fiscales pour les moins pauvres, attaque en règle des syndicats, réduction du nombre de travailleurs dans les services publics, bonus fiscal sur les heures sup (cela va certainement inciter les entreprises à embaûcher...) et franchise sur les frais de santé, ...

Sarkozy oppose le travail et l'assistanat (le mot de solidarité le gêne ?), bien sûr pour glorifier le premier et critiquer le deuxième. Au-delà du fait que la continuation et même l'amplification des cadeaux fiscaux va coûter très cher à un Etat déjà plombé de dettes, sa politique sur le travail va simplement amplifier la fracture entre ceux qui ont un travail et les autres. Sarkozy veut instaurer le paradis et l'enfer sur terre. Il va y avoir les élus et les autres. Les élus étant tous des gens courageux et intelligents, alors que les autres sont sans doute des cons et des fainéants. La justice, quoi ! 

où est le plan B ?

C'est quand même extraordinaire. Une majorité de français a dit non au référendum européen et personne ne parle sérieusement d'un plan B. Il est vrai que les candidats au plan B sont très dispersés et peu crédibles. Va-t-on enfin les entendre ? Et vont-ils nous permettre de sortir du duel intellectuellement assez consternant entre Sarko et Ségo. Je leur conseille vivement d'acheter mon bouquin, bien entendu.