La question pratique de la solidarité est simple : Va-t-on soutenir économiquement les personnes sans travail et sans revenus ou va-t-on les transformer en nouveaux esclaves ou encore les réduire en cendres ? Solidarité or not solidarité ? That is the question, to be or not to be. Vie, esclavage ou cendres pour les chômeurs envahissants ? Une chose est sûre n’en déplaise, nous avons les moyens collectifs de faire vivre tout le monde, notre capacité à créer des richesses est démontrée et progresse tous les jours, à la condition de limiter la pollution de tous, des plus riches en particulier car les plus polluants. Mais évitons de tomber dans la chasse aux riches, dans le très mauvais jeu de la haine. C’est le jeu de Ben Laden, un alibi parfait pour autoriser les capitalistes à mener une politique de cendres, ils en ont les moyens, les guerres ne peuvent que profiter aux capitalistes, ils ont la force financière et technologique avec eux. Soyons non-violents par conviction et par intérêt. Le résultat concret de Ben Laden, c’est l’armée américaine à Bagdad et à Kaboul. A quand Téhéran ? Côte à côte des armes terribles et des chômeurs, la configuration idéale pour une « politique de cendres » ?
La prise de conscience de ces enjeux n’est pas achevée. Aujourd’hui, ce sont les fondements de la solidarité qui sont en question, jusqu’où les plus riches sont-ils prêts à jouer le jeu de la solidarité ? Leur refrain sur la mondialisation et les réformes nécessaires nous indiquent clairement leur volonté du moins disant social. Jusqu’où et jusqu’à quand peuvent-ils nous imposer leur volonté ? Par instinct de survie, tous ceux qui n’ont pas pu, ou pas voulu, se vêtir des confortables habits capitalistes vont réagir. La parole est à la démocratie. La régression de la solidarité est plus le fait d’une soumission que d’une fatalité, mais on n’échappera pas à une radicalité dans les solutions.