L’opinion publique s’entête encore à croire aux vertus de l’euro. Il faut dire que la fanfare médiatique et les classes dominantes la conditionnent dans ce sens.
Mais il y a malaise. Les arguments sont tous négatifs. Il s’agit seulement d’éviter la catastrophe annoncée de la sortie de l’euro. Il est devenu interdit de s’interroger sur l’intérêt réel de l’euro et sur sa viabilité. Les remises en cause sont repoussées. Il n’est jamais agréable de reconnaître ses erreurs.
Avec l’euro, les différents pouvoirs politiques européens, nationaux et démocratiques, se sont privés de leur capacité à créer de la monnaie. Il se trouve qu’en période de crises financière et économique, nous y sommes, cette capacité peut être très utile. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne s’en privent pas. Cela rend crédible leur capacité à rembourser leur dette publique. Les pays européens de l’euro ont perdu cet atout.